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Franck Biya sort enfin de l’ombre : voici la répétition générale avant le 25 juillet (vidéo)

C’est désormais un secret de polichinelle. Franck Biya fait partie des plans de son père pour sa succession à la tête du Cameroun. Tous les mouvements qui soutiennent le fils aîné du président de la République rivalisent d’ingéniosité pour réserver à Emmanuel Macron, un accueil spécial le 25 juillet 2022. Les rues de Yaoundé sont inondées depuis quelques heures par des banderoles à l’effigie de Franck Biya, qui, selon les bruits de couloirs est plus que jamais proche du fauteuil de son père.

De nouvelles vidéos parvenue à la rédaction de CamerounWeb révèlent désormais la volonté de Franck Biya de ne plus se cacher. Des dizaines de jeunes habillés par des mouvements proches de Franck Biya ont effectué ce jour une grande répétition pour l’accueil d’Emmanuel. Paul Biya fait désormais partie du passé pour ces jeunes qui à aucun moment de la répétition n’ont fait un clin d’œil au chef de l’Etat. Tout l’honneur a été réservé exclusivement au fils ainé de Paul Biya.
« Franck Emmanuel Biya, l’espoir du peuple », « Franck Emmanuel Biya pour le changement », « la volonté du peuple, c’est une transition par son choix, Franck Emmanuel Biya »,  » Les Frankistes plébiscitent Franck Emmanuel Biya pour les présidentielles de 2025″, peut-on lire sur les affiches géantes.

Une succession à la tchadienne

Jeune Afrique commente l’arrivée prochaine du président Emmanuel Macron au Cameroun sous l’angle de la guerre de succession dans le sérail. Le magazine panafricain révèle en exclusivité que le fils aîné du chef de l’Etat Franck Biya a été reçu en audience à l’Elysée. Sans toutefois préciser la date de cette rencontre, Jeune Afrique indique que Emmanuel Macron ne saurait ignorer les intentions présidentialistes de Franck Biya et Chantal Biya.

« On nous a dit et répété au ministère des Affaires étrangères, où nous avons rencontré de nombreuses personnes – d’ailleurs de moins en moins responsables –, que la France ne se mêlait jamais des affaires intérieures d’un autre pays. Comment y croire ? Y croient-ils eux-mêmes ?

C’est, en effet, difficile à croire alors que cette visite se situe en pleine période de succession à la tête de l’État camerounais. Alors que les guerres intestines font rage pour succéder à Paul Biya, qui n’est pas éternel, Emmanuel Macron vient passer deux jours au Cameroun. Il ne peut ignorer les luttes au sein du RDPC, le choix de Paul Biya, le choix de Chantal Biya, la montée en puissance de Franck Biya (notons au passage qu’il a été reçu récemment à l’Élysée), les progressistes du RDPC – s’ils ont le courage de s’affirmer », révèle Jeune Afrique.

La nouvelle politique de la France selon le journal est de soutenir les dauphins naturels lors des successions. Paris ne compte plus fabriquer ses leaders à la tête des Etats. « La constante de la politique française depuis la fin de la Françafrique semble être de faire confiance à celui qui est en place, à sa succession choisie, plutôt que de jouer la carte du renouveau et de la rupture, par peur de l’inconnu, la nouvelle femme ou le nouvel homme dont on ne connaît pas vraiment les objectifs. Au Cameroun comme ailleurs en Afrique. », précise Jeune Afrique.

C’est ainsi que le président Emmanuel Macron avait adoubé en violation de la constitution tchadienne la prise de pouvoir de Mahamat Idriss Deby à la suite décès de son père. Paris a également soutenu malgré les contestations de l’opposition, la candidature de l’octogénaire ivoirien Alassane Ouattara à un troisième mandat controversé. Au Togo, l’Elysée a envoyé une lettre de félicitation au président togolais Faure Gnassingbé candidat réélu pour la 4ème fois à la tête du Togo.

La venue d’Emmanuel Macron au Cameroun, permettre à ce dernier de connaître le successeur de Biya choisi et validé par le président octogénaire. Pour certains analystes, Franck Biya est bien parti pour prendre la place de son père.

En attente de la mort de Biya

Analysant le voyage de Macron, le haut fonctionnaire français et romancier Thomas Dietrich, a décrit la situation dans laquelle vivent actuellement les Camerounais. Le pays n’est visiblement plus gouverné. Tout se passe au Cameroun comme si tout le monde attend la mort de Pau Biya pour passer à autre chose.

« Pour le Cameroun, c’est plus compliqué. On a un président qui en place depuis 40 ans. Paul Biya a au moins 89 ans et règne sur ce pays d’une main de fer. Le vit complètement dans l’attente de la mort de Biya. C’est le signe de la déstabilisation du pays parce qu’il y a des problèmes au Nord avec les incursions des groupes terroristes Boko Haram. On sait qu’il y a des problèmes au Nord-Ouest et au Sud-Ouest », explique-t-il.

Plusieurs faits corroborent l’analyse de l’écrivain. De plus en plus absent, le Cameroun semble être dirigé désormais par le secrétaire général de la présidence de la République Ferdinand Ngoh Ngoh. Celui donne des ordres à tout le gouvernement y compris le premier ministre Joseph Dion Ngute. Il distribue des notes au mauvais élèves et n’hésite pas à humilier ceux qui tentent de remettre en cause sa légitimité.

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