Franck Biya dans la course à la succession de son père voici enfin les stratégies

Potentiel successeur de Paul Biya à la tête du Cameroun, Franck Biya reste une énigme. Le «Mouvement citoyen des Franckistes pour la paix et l’unité du Cameroun » qui le parraine depuis peu, constitue une opportunité dans le cadre de l’alternance à la tête du pays. Et même s’il affirme ne pas connaître les auteurs de ce mouvement, Franck Biya reste toujours évasif sur ses réelles ambitions.
Il n’y a pas de fumée sans feu. Franck Emmanuel Olivier Biya (50 ans), frère aîné de Junior et de Brenda, est annoncé comme le successeur de son père à la tête du Cameroun. Dans les couloirs du palais d’Etoudi, la rumeur enfle. Les bruits bruissent même l’écho de son nom comme le futur « dauphin » de son père. Pareil dans les villes camerounaises, de Garoua à Kribi en passant par Douala, Yaoundé, Bafoussam ou encore Maroua. Mais cette hypothèse est-elle plausible ? Pas sûr, puisque le premier concerné reste inlassablement ambigu sur la question. Plusieurs augures politiques sont pour leur part persuadés et le dauphin adoubé apparaît comme le favori dans la guerre de succession de son papa, qui fêtera ses 89 ans le 13 février 2022. En attendant des signes, Franck reste discret. Trop discret mais non moins influent auprès de son géniteur.

Ceux qui ont passé une partie de leur jeunesse en Europe et aux États-Unis sont encore des novices en politique, laissant l’occupation de l’espace public à son cousin, le député RDPC Bonaventure Mvondo Assam. Une chose est sûre, depuis qu’il a arrêté ses études aux Etats-Unis en 1990, Frank Biya n’a pas caché son envie d’entreprendre. L’exploitation forestière est donc son principal champ d’action. En dehors de la forêt camerounaise, il est également promoteur économique des dirigeants d’Afrione Cameroun et de SFA Engineering. Petit avantage de Frank Bia, il est proche de la république la plus puissante.

Mais sur le chemin de la succession de son père, Frank Biya devra passer des sondages. La prochaine réunion aura lieu en 2025. C’est le bon moment pour le « Mouvement civique franc pour la paix et l’unité du Cameroun » de promouvoir son image depuis plusieurs semaines. Mieux encore,  » Président Frank !  » Ce slogan respire le goût de la future présidentielle en avance sur le calendrier. L’auteur de cette activité surprenante est très confiant. Cependant, tout le monde n’est pas satisfait de toute l’excitation autour du fils prodigue. Nombreux sont ceux qui prétendent qu’il manque de connaissances administratives car il n’a jamais occupé de poste de direction et n’est pas non plus étudiant à la prestigieuse École nationale d’administration et de magistrature (ENAM).

Une autre faiblesse de Frank Biya dans la course à la succession de son père est son manque d’influence sur les militaires et son manque de contrôle sur le parti présidentiel RDPC. À l’heure actuelle, le président du Cameroun, Paul Biya, bien qu’extrêmement prudent, a officiellement déclaré qu’il ne voulait pas se retirer en 2025. Le silence peut parler…