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FECAFOOT : Voici pourquoi Samuel Eto’o crie au vol avant le vote

Élu délégué du département de la Sanaga Maritime, l’ancien capitaine des Lions Indomptables et candidat à la présidence a saisi le ministre des Sports pour décrier les dysfonctionnements qui entourent l’opération, après avoir informé la FIFA.

Avant de s’engager dans le processus électoral de la Fédération camerounaise de football (Fécafoot) comme candidat à la présidence, Samuel Eto’o Fils, était loin d’imaginer qu’il plongeait là, dans un « panier à crabes ». Et pour preuve, à peine avoir été élu comme délégué du département de la Sanaga Maritime à l’Assemblée générale régionale du Littoral, et pour avoir vécu un certain nombre de dysfonctionnements entourant ce processus électoral, l’ancien capitaine des Lions Indomptables a saisi le ministre des Sports, tutelle des Fédérations sportives civiles nationales, pour dénoncer des tripatouillages, ne garantissant pas des élections saines.

Le candidat à la candidature fait savoir à la tutelle que dans l’esprit où les choses sont organisées par l’exécutif intérimaire à la tête de la Fécafoot, l’on fonce tout droit vers ce qu’il appelle dans sa lettre d’information, « une mascarade électorale fomentée par l’exécutif intérimaire actuel dans l’unique but de se maintenir aux affaires ». « En dehors de la falsification aggravée des clubs des championnats départementaux appelés à prendre part aux élections au niveau départemental, des menaces proférées à certains présidents et promoteurs de clubs, du conflit d’intérêt du président par intérim et de plusieurs membres du Comité exécutif intérimaire de la Fécafoot qui sont à la fois juges et parties en étant candidats à des postes d’élus à ces élections et surtout du refus, par la Fécafoot, d’appliquer une sentence arbitrale rendue par la Chambre de conciliation et d’arbitrage (CCA) du CNOSC en matière de référé sportif en date du 0è septembre 2021 ; il est clairement démontré par ce faits que nous allons droit vers une mascarade électorale… », écrit et signe le candidat Samuel Eto’o, le 24 septembre 2021, date du lancement du processus électorale de la Fécafoot à partir des départements. Invitant le ministre des Sports, au regard des éléments cités, de prendre ses responsabilités en qualité de tutelle.

L’Assemblée générale de 2009, la seule légitime et légale pour adopter tout texte

Bien avant, le candidat Samuel Eto’o avait saisi la FIFA, sous le couvert de sa secrétaire générale, le 21 septembre 2021, pour dénoncer de façon plus détaillée ces faits de nature à ne pas garantir un processus électoral fiable par l’exécutif intérimaire actuel de la Fécafoot. L’ancien capitaine des Lions Indomptables condamne d’entrée de jeu, l’illégalité des textes sur la base desquels ce processus a été engagé tout comme l’illégitimité des personnes qui les ont adoptées le 13 juillet 2021. « Pour une grande partie des acteurs du football camerounais, c’est celle (Assemblée générale, ndlr) de 2009 qui aurait dû être considérée, conformément à la sentence du Tas du 15 janvier 2021 qui en son point 7 rejette la réintégration du Comité exécutif de 2009, mais pas son Assemblée générale. Ces derniers s’interrogent sur quels critères objectifs l’Assemblée générale de 2018 a été choisie », indique le candidat.

La question du fichier électoral a été soulignée comme ayant subi des falsifications avec la présence des clubs fictifs et d’autres ayant été mis à l’écart. Samuel Eto’o associe la mise à l’écart de Benjamin Didier Banlock, comme secrétaire général, pour mieux manipuler le système FIFA Connect, qui sert de bases de données pour l’enregistrement des clubs à la Fécafoot. Le candidat Samuel Eto’o a aussi décrié le refus de la Fécafoot, du moins l’exécutif intérimaire actuel, d’appliquer la sentence de la CCA reconnu de par la loi, la FIFA et le Tas (Tribunal arbitral du sport).

Évoquant ainsi la sentence de la CCA rendue en faveur du candidat Maboang Kessack portant « suspension des effets de la décision du 20 août 2021 portant publication des listes des clubs des championnats départementaux 2020-2021 appelés à prendre part au processus électoral ».

Organisateurs juges et parties

En tant qu’organisateur des élections, les membres de l’exécutif intérimaire actuel devraient faire preuve de neutralité, au lieu de se porter candidat. Ce que Samuel Eto’o a appelé dans sa lettre au ministre des Sports « être juge et partie ». « Il ressort que parmi les candidats aux postes de délégués dans les différents départements, le nom de l’actuel président par intérim (ligue départementale du Noun, monsieur Mbombo Seidou) et ceux de certains membres du Comité exécutif intérimaire de la Fécafoot (la ligue départementale de la Kadéi, monsieur Ndjanda Saha Flagèle et la ligue départementale du Noun, monsieur Nsangou Nkoma Mohamma) y figurent ».

Il excipe des dispositions de l’article 36 alinéa 4 des statuts de la Fécafoot, qui oblige tout personnel salarié, candidat à un poste électif, de démissionner de ses fonctions au moins trois mois avant la date du scrutin. Fort de tous ces griefs, Samuel Eto’o attend de la FIFA une solution sérieuse. « Que des actions fortes soient engagées en urgence afin de garantir l’équité, la transparence et la sincérité des scrutins ainsi que renforcer la crédibilité du processus électoral envisagé. Vicié jusqu’ici par un exécutif intérimaire juge et partie, dont la suspension aurait dû logiquement intervenir du fait que la période électorale marque la fin de cet intérim. Il donne à voir par ses agissements qu’il est prêt à tout pour se maintenir à la tête de la Fécafoot », plaide Samuel Eto’o, en comptant sur l’impartialité de la FIFA.
Validation des textes des fédérations avant tout début de processus
électoral selon la loi du 11 juillet 2018

En fait, après l’adoption des textes le 13 juillet 2021, les acteurs du football se sont toujours posés la question de savoir où ils étaient passés. Aucune publicité de ces textes n’a a été faite, à moins que ce ne soit aux membres de cette « Assemblée générale ». Seulement, les dispositions de la loi du 11 juillet 2018 obligent les Fédérations sportives civiles nationales à élaborer leurs textes suivant des statuts-types proposés par la tutelle. Et que, pour engager tout processus électoral, les Fédérations ont l’obligation de soumettre leurs textes à la validation du ministère des Sports.

Or, selon nos informations, les textes adoptés le 13 juillet 2021, sur la base desquels le processus électoral de la Fécafoot a été engagé n’ont reçu aucun visa du ministère des Sports. Ce qui pose un problème de légalité de ceux-ci. Toute action engagée par la tutelle, en vertu de la violation de cette disposition légale, ne saurait être considérée comme une « ingérence ». Ce que la Fécafoot a généralement brandi comme menace face à sa tutelle. Nos multiples tentatives pour avoir la réaction de la Fécafoot sur les questions soulevées par Samuel Eto’o sont restées vaines. Samuel Eto’o semble décidé à aller jusqu’au bout de sa logique.

Réussira-t-il à déloger des personnes sans qualité à la Fécafoot ? Certains disent : « Eto’o peut ». On attend.

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