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EXPLOSIF : torturé avec une machette durant des jours, un militant du MRC lâche une ‘bombe’ depuis sa cellule voici les détails

• Il s’agit de Brice hilaire Ndifo

• Il raconte son calvaire suite à son arrestation

• Il purge actuellement une peine de 30 moins

Il y a un mois au Cameroun, plusieurs militants et cadres (une trentaine environ) du MRC, le parti de l’opposant Maurice Kamto, ont été condamnés à de lourdes peines de prison au Cameroun. Ils étaient principalement poursuivis pour insurrection et atteinte à la sûreté de l’État. Le tribunal militaire de Yaoundé a rendu son verdict ce lundi après-midi les deux principaux accusés écopent de 7 ans de prison ferme. Ils sont vécu un véritable calvaire depuis leur arrestation. Brice hilaire Ndifo est l’un d’eux. Depuis sa cellule de prison, il livre un témoignage glaçant de ce qu’il a subi en garde-à-vue. L’information a été rendue publique par le lanceur l’alerte N’zui Manto

. »Au commissariat de Kékem le policier Ifof Ange me torturait sévèrement avec la machette toutes les nuits et me prenait en photo pendant ce temps. Ils me demandait qui je-suis pour aller à l’encontre de Paul Biya ?. Qu’il va me tuer et voir qui osera revendiquer. Que je meure pour Kamto que Kamto me connait où? Il m’a fait passer 06 jours avec les mains menottées au dos.Et m’a menacé de me tuer si je publie tout ce qu’il m’a fait subir. » , a lâché Brice hilaire Ndifo

« À titre de rappel en Août 2021, Brice Hilaire Ndiffo qui purgé une peine de 30 mois à la prison de Bafang avait été interpellé par le commissaire de sécurité publique de Kekem sous instructions du sous-préfet après avoir organisé une séance d’investissement humain dans son quartier », a précisé N’zui Manto

Soulignons que Brice hilaire Ndifo, est un militant au sein de la fédération Communale MRC de Kékem. Il purge actuellement une peine de 30 mois depuis Août 2021


Le MRC et ses militants en prison

Ils étaient 36 personnes au total ont été condamnées à diverses peines allant de sept à cinq ans ferme. Alain Fogué, premier vice-président du parti et Olivier Bibou Nissack, le porte-parole de Maurice Kamto, ont écopé des plus lourdes peines, sept ans chacun. Des sentences qui ont été prononcées en l’absence des condamnés, depuis des mois en détention à la prison centrale de Yaoundé. La trentaine d’autres condamnés écopent eux de 1 à 6 ans de prison. La peine a été donnée en leur absence puisqu’elles avaient décidé de boycotter la déclaration du verdict par le tribunal militaire de Yaoundé. Alain Fogué et Olivier Bibou Nissack avaient été arrêtés le 21 septembre 2020 à la veille d’une manifestation d’opposition au cours de laquelle des centaines de personnes avaient été interpelées.

Le MRC demandait alors une réforme du code électoral, mais dénonçait aussi l’opacité de la gestion du budget d’organisation de la CAN de football.La condamnation de ces militants et cadres du parti intervient d’ailleurs à moins de deux semaines du coup d’envoi de la compétition. Il y a quelques jours, Maurice Kamto a d’ailleurs profité du lancement de la compétition pour lancer une campagne appelant à la libération de ces camarades politiques. Une campagne qui se voulait opportuniste en ce moment où les projecteurs des médias sont braqués sur le Cameroun. Il faut croire que les magistrats militaires n’ont pas été plus impressionnés que ça.

Leurs avocats, qui ont toujours dénoncé des procès politiques, ont annoncé qu’ils feraient appel de ces condamnations. De son côté, le parti de Maurice Kamto réfléchit à la réponse politique à apporter à ces condamnations, mais déclare déjà un silence médiatique, c’est-à-dire à ne participer à aucun débat.

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