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Exclusif : fuite d’une lettre Voici pourquoi des gendarmes en colère

La situation est insoutenable dans le corps de la gendarmerie à en croire cette lettre parvenue à la rédaction de CamerounWeb. Elle est écrite par des gendarmes camerounais qui ont décidé de garder l’anonymat. Ils dénoncent plusieurs injustices qu’ils subissent depuis l’arrivée de l’actuel secrétaire général du SED. Ces derniers accusent leurs supérieurs de discrimination, tribalisme et harcèlement ****** entre autres.

Lettre anonyme des gendarmes frustrés à l’endroit de Monsieur le Secrétaire d’Etat à la Défense Chargé de la Gendarmerie.

Monsieur le SED

Dès votre arrivée au poste de Secrétaire d’Etat à la Défense, chargé de la Gendarmerie, nous avons tous eu espoir d’un grand changement dans la gestion administrative des affaires courantes de la gendarmerie, malheureusement ceci n’a été qu’un leurre qui aujourd’hui fait regretter à plusieurs l’époque de votre prédécesseur.

Depuis que vous êtes là, le système s’est refermé et le suivi des mutations est beaucoup plus disciplinaire et basé sur le règlement des comptes entre chefs utilisateurs et les éléments.

A côté de vous, votre plus proche collaborateur, votre Secrétaire Particulier le capitaine Bisse a fait de ce corps une boîte à gestion crânienne. Elle nomme qui elle veut et démet de ses fonctions qui elle veut sans raison aucune et sans avoir besoin de rendre compte à qui que ce soit, sous votre regard impuissant voire même complice. C’est par exemple le cas du Commandant de Brigade Mbouda qui à peine nommé n’a pas fait un an de service. Les pleins routiers sont gérés par des personnes qui doivent aller faire allégeance au capitaine Bisse tous les mois sous forme d’un compte rendu financier, avec à l’appui des fortes enveloppes pour se maintenir en poste. Comme vous le savez bien, c’est ce qui fragilise les mutations à ce niveau et le recyclage du personnel en activité dans ce secteur d’activité. Il n’est de secret pour personne que la cheville ouvrière de toute cette maffia, c’est le très redoutable Adjudant-Chef Major Mvaze qui dit travailler pour le SED. C’est lui qui est le commandant du peloton routier motorisé de Yaoundé et c’est lui qui pilote toutes les enveloppes qui vous sont destinées via votre Secrétaire Particulier.

Le colonel Nana 2, chef du poste de commandement opérationnelle de la gendarmerie nationale qui utilise le fait qu’il lui a été donné le privilège de traquer les gendarmes belliqueux, profite de cette situation pour détruire les vies des gendarmes. Il va même jusqu’à briser les carrières de certains gendarmes, pour satisfaire satisfaire les doléances émises par certains colonels de l’administration centrale de la gendarmerie nationale et ministère d’autre part ceci pour des raisons de jalousie. Une situation inadmissible, quand on sait combien de fois les gendarmes souffrent déjà dans leur peau à cause de la mauvaise gestion de notre corps de métier.

Le colonel Eloundou Mesmin toujours en service, qui occupe la fonction de directeur de l’emploi et des structures est un demi-dieu ce dernier gère les choses comme il le veut et s’en prévaut d’ailleurs. Il propose les nominations favorables des personnes qui sont en étroites lignes avec leurs différentes aspirations. A un moment, on se croirait dans une secte ou une obédience satano religieuse. Sa parfaite collaboration avec le directeur du personnel du SED le colonel Nzozom, qui privilégie ses frères de l’Ouest lors des nominations à la tête de certaines brigades clés de la gendarmerie nationale. Tout ceci, c’est pour vous dire combien de fois la Gendarmerie Nationale est prise en otage

Votre cabinet fait nommer des chefs de poste de gendarmerie incompétents, sans aucune expérience professionnelle en matière de police judiciaire. L’exemple le plus avéré est celui de l’adjudant Bouloung ancien élément du Groupement Polyvalent d’Intervention de la Gendarmerie Nationale qui , dépassé par le service exigeant de cette unité a dû devenir garde d’un ancien magistrat retraité bien après, il a été muté au peloton de sécurité de monsieur le SED. Après y avoir passé quelques temps, question pour lui de ternir l’image de ces camarades d’armes auprès de la hiérarchie il s’est vu remercier vivement en étant nommé Chef de Poste de gendarmerie de Nkolnda sans aucune expérience précise en matière de Police Judicaire. Il s’agit tout simplement d’un commerçant que vous avez fait nommer en lieu et place d’un vrai Chef de Poste. Quand on sait le nombre d’Officier de Police Judicaire diplômés qui ont fait des preuves et qui sont dotés d’une expérience avérée pour ce poste, on se demande pourquoi le dévolu a été jeté sur ce piètre gendarme. Les cas de ce genre sont d’ailleurs légions.

De l’autre côté, nos camarades femmes subissent des harcèlements. Leurs réclamations portées vers la hiérarchie n’ont jamais connu de suite favorable. Au contraire la hiérarchie a souvent pris fait et cause pour ces chefs utilisateurs harceleurs. Certaines plaignantes se sont vues mutés en zone de guerre au Nord-Ouest et Sud-Ouest. Pour d’autres dans le grand Nord, question de détruire certaines vies de couple des gendarmes qui vivent ensemble. Monsieur le SED, à qui profite le crime ?

En ce qui vous concerne, vous-même vous n’êtes pas facile. Plusieurs de vos proches collaborateurs sont décédés de de façon tragique dans des accidents de circulation répétées. Le coup de massue dans ce cirque tragique est la disparition soudaine, triste, mystique et bizarre de votre garde du corps au grade de maréchal de Logis issue de contingent 2011. Avant son décès, celui-ci s’est rendu dans une clinique au quartier TKC Biyem Assi pour se faire enlever la verge du pénis qui souffrait d’une inflammation bizarre et après est passé de vie à trépas. Comment cela s’explique-t-il quand on connaît le privilège dont pourrait bénéficier un SED, combien de fois un garde du corps qui assure sa sécurité de plus originaire du Nord? Est-ce une sorte de sacrifice ou de mysticisme mortuaire ? A la même période le très redoutable capitaine Bisse votre Secrétaire Particulier, avait terriblement effectué un accident de la circulation à l’entrée du SED en soirée roulant à pleine vitesse, avec un élément à bord et dont la suite n’est point maîtrisable et connue de tous jusqu’à ce moment.

A côté de cela, même un aveugle voit clairement qu’entre le Général Elokobi Ndjock Daniel et vous, le torchon brule. Pour des raisons diverses inexplicables nous constatons donc ce qui ébranle la gestion administrative de cette prestigieuse corporation militaire sachant quel rôle joué essentiellement par la direction de la coordination centrale de la gendarmerie nationale qui est un service névralgique régulant et harmonisant le fonctionnement de la gendarmerie nationale.

Ce pouvoir qui est aujourd’hui parsemé entre les mains de certains colonels comme Ebiketie Jean Marie Collégien Centre qui, de toute sérénité dit être un futur général pourtant Yaoundé vit sous le prisme de la délinquance émise par les malfrats, des agressions nocturnes, des assassinats et meurtres commis dans toute la ville. Même chose à Bamenda où le manque de renseignements nécessaires pour faire face à l’adversité des ravisseurs dans le Noso notamment à Bamenda où le colonel Boum Bissoue manque drastiquement d’efficacité.

Au-dessus de tout cela, les pauvres gendarmes en zone de guerre déplorent le manque de matériel adéquat. Ils utilisent un matériel qui répond pas aux normes conventionnelles type de combat. Pour dire peu, notre Gendarmerie est malade.

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