à la uneCamerounSociété

Etoudi : Paul Biya vient de mettre un attaché dans les pattes de Ngoh Ngoh après son passage au TCS

Paul Biya multiplie les décrets et les nominations. Ce 31 août, il vient de procéder à une importante nomination à la Présidence de la République notamment au niveau du Secrétariat général. En effet, Monsieur Azebaze Jiofack William est, à compter du 31 août 2022, nommé Attaché au Secrétariat Général de la Présidence de la République. C’est ce qui est indiqué dans un décret présidentiel que Paul Biya vient de publier sur ses réseaux sociaux.

Cette nomination intervient alors que M. Ferdinand NGOH NGOH, Ministre d’Etat, Secrétaire Général de la Présidence de la République est en plein difficulté avec son audition au Tribunal criminel spécial.

Les Conseillers Techniques, les Chargés de Mission et les Attachés effectuent tous les travaux qui leur sont confiés par :
– le Président de la République ;

– le Secrétaire Général ;

– les Secrétaires Généraux Adjoints.

(2) Ils peuvent bénéficier d’une délégation de signature.

legende


Le journal Kalara apporte plus de précisions à propos de l’audition de Ferdinand Ngoh Ngoh au Tcs

La semaine écoulée, votre hebdomadaire a fait l’événement en publiant un article faisant état de l’audition du secrétaire général de la présidence de la République par la police judiciaire à propos de la gestion controversée des fonds destinés à la lutte contre la pandémie à covid 19 et ses nombreuses conséquences notamment sur l’économie nationale. Le sujet a été signalé en première page du journal sous le titre suivant : «Ferdinand Ngoh Ngoh auditionné par les OPJ du TCS». Il n’en a pas fallu plus pour que l’opinion publique s’embrase au regard du caractère inédit de la nouvelle et de la perception que se font les Camerounais du proche collaborateur du président de la République. Au lendemain de la parution du journal, de nombreuses «feuilles» ont fleuri sur les réseaux sociaux et dans les kiosques pour contredire l’hebdomadaire du monde judiciaire. Une controverse est aussitôt née au sujet de la fiabilité de la révélation faites par Kalara.

Dans un scénario qu’on a connu plusieurs fois par le passé lorsque certains, dans le sérail, se sentent en danger par rapport à une information comme ce fut par exemple le cas après la révélation du carnage de Ngarbuh, la «presse à gages» est sortie du boisseau pour contester catégoriquement l’idée d’une audition du ministre d’Etat Ngoh Ngoh par le corps spécialisé des officiers de police judiciaire (OPJ) du Tribunal criminel spécial (TCS). Certains ont accusé l’hebdomadaire d’être un instrument entre les mains de ceux qu’ils considèrent comme les rivaux politiques ou les ennemies de M. Ngoh Ngoh. Par des statistiques curieuses, d’autres ont dénombré une centaine de prétendues attaques contre le ministre d’Etat auxquelles Kalara aurait fait suite. Cette controverse rend nécessaire la mise au point du journal sur certaines des accusations qui lui ont été faites, par respect pour son public.

A propos de l’information concernant l’audition du ministre d’Etat. Notre journal n’a pas la prétention d’être parfait, mais celle de faire tout ce qui est en la possibilité de son équipe rédactionnelle pour fournir à ses différents lecteurs une information traitée de façon professionnelle. De ce fait, la nouvelle faisant état de l’audition de M. Ngoh Ngoh par les OPJ du TCS a fait l’objet, avant sa publication, d’une vérification auprès de diverses sources accessibles. Et tel que cela apparaît dans l’article publié, elle a été confirmée notamment par des sources internes à la présidence de la République que nous gardons sous anonymat pour des raisons évidentes. Le sujet, certains parleraient d’un scoop, de par son intrigue, a fait l’objet d’une publication parce qu’il est d’un grand intérêt compte tenu de la personnalité de l’actuel Sgpr et de sa position dans l’appareil de l’Etat.

La polémique née du concert des «feuilles» qui ont paru à la commande d’un cabinet noir bien identifié ont suscité de nouvelles recherches. Ces dernières nous permettent de préciser, selon une source proche du dossier, que l’audition ne s’est pas faite selon le scénario classique mettant le ministre d’Etat devant les limiers de la police, mais par le moyen de la transmission «d’un protocole d’audition» auquel le ministre d’Etat a le loisir de répondre ou non, étant entendu que le silence équivaut à une réponse. Ce protocole, précisent nos sources, a été préparé sous l’encadrement du Garde des Sceaux à la lumière d’une «note de synthèse» envoyée au chef de l’Etat après traitement de toutes les informations collectées auprès des ministres dans le cadre de l’enquête démarrée en mai 2021. La «note de synthèse» préconisait l’audition du Sgpr pour compléter l’enquête, a-t-on appris, certains ministres ayant désigné M. Ngoh Ngoh comme responsable de certains faits mis à leur charge.

Au demeurant, le procédé barbare utilisé pour contredire l’hebdomadaire du monde judiciaire n’est pas de nature à contredire l’information donnée, au contraire. Une rectification officielle aurait sans doute eu un meilleur effet. Or, une demande conjointe de précision adressée à un responsable de la Division de l’information et de la communication de la présidence de la République avec le correspondant de l’AFP a été infructueuse. «Je ne suis pas le conseiller du Sgpr mais celui du président de la République», a répondu un interlocuteur. Chacun est libre d’en avoir l’opinion qu’il souhaite.

Kalara en veut-il particulièrement au ministre d’Etat Ngoh Ngoh ? C’est ce qu’ont laissé croire plusieurs «feuilles», notamment celle qui a publié en ce début de semaine deux opinions attribuées à un certain Joseph Dipepa, dont l’une sous le titre évocateur suivant : «Cabale inutile». Ce sont des textes qui ont fait l’objet d’une diffusion sournoise par le Pr James Mouangue Kobila, le président de la Commission des Droits de l’Homme du Cameroun, qui est connu par l’auteur de ces lignes comme un grand manipulateur de la presse et des réseaux sociaux où il intervient parfois sous un prête-nom. L’hebdomadaire du monde judiciaire n’a aucun antécédent fâcheux avec M. Ferdinand Ngoh Ngoh qui puisse nourrir l’idée d’une inimitié entretenue contre sa personne. L’article de Kalara au centre de la controverse porte sur une situation plus que vraisemblable confortée, comme on l’a dit, par des sources crédibles aux yeux du journal.

En effet, comme nous l’avions déjà signalé dans les colonnes de notre dernière édition, le ministre de la Santé publique n’a jamais fait mystère de ce que certains prestataires, notamment Midiline Medical Cameroon SA qui a capté des marchés publics pour un peu plus de 15 milliards de francs, lui avaient été imposés à travers les instructions reçues de la présidence de la République et des Services du Premier ministre. Les investissements réalisés sur fonds publics sur le bâtiment Orca à Yaoundé, l’un des sites aménagés pour lutter contre la Covid 19, pour citer cet exemple, sont présentés comme ayant été engagés à la demande du Sgpr, en dehors de la signature de toute convention préalable avec le propriétaire des lieux. Dans le rapport d’audit de la chambre des comptes dont certains extraits ont été publiés par Kalara, cette absence de convention est évoquée comme le recours aux marchés spéciaux pour laquelle ont été faites quelques recommandations destinées au PM. Tout cela rend logique une audition du Sgpr par la police judiciaire.

En plus, comme on l’a déjà vu avec M. Marafa Hamidou Yaya et M. Atangana Mebara, deux lointains prédécesseurs de M. Ngoh Ngoh à la fonction de Sgpr, ce titre ne confère aucune immunité judiciaire. Ce qui est donc nouveau dans l’actualité, c’est l’idée d’auditionner un Sgpr en fonction.

Kalara est-il à la solde d’un clan opposé à M. Ngoh Ngoh ? Plusieurs «feuilles» l’ont suggéré, l’une allant jusqu’à présenter sur sa page d’ouverture un montage photo laissant apparaître l’image du ministre d’Etat Laurent Esso dans le dos de son homologue, le ministre d’Etat Ngoh Ngoh. S’il est de notoriété publique qu’une guerre feutrée oppose ces deux membres du gouvernement qui sont parmi les plus influents de l’actuelle équipe gouvernementale, rien ne permet de mettre Kalara dans l’un des deux camps qui s’affrontent de façon plus ou moins directe depuis un moment déjà. Le fait de publier une information qui semble ne pas plaire à l’actuel Sgpr n’est pas la preuve que Kalara lui en veut comme on l’a déjà indiqué ci-dessus. L’hebdomadaire du monde judiciaire a pour unique mission d’informer les Camerounais sur les questions liées au fonctionnement de la Justice. Et ce positionnement éditorial ne lui fait pas que des amis auprès de ceux qui ont la charge de la gestion de ce secteur d’activités au quotidien. Et ce n’est pas un secret. Alors, trêve d’affabulations.

Please follow and like us:

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

RSS
Follow by Email
YouTube
Pinterest
LinkedIn
Share
WhatsApp