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Equipementier : le ministre Grégoire Owona coupe la poire en deux, Yannick Noah accepte enfin

Le ministre du Travail et de la Sécurité sociale, Grégoire Owona a publié mercredi le 20 octobre 2022 un message sur les réseaux sociaux dans lequel il parle du président de la Fédération camerounaise de football (Fecafoot) Samuel Eto’o Fils et du représentant de l’équipementier français Le Coq Sportif. L’intervention a suscité chez Dr Modestine Carole Yonzou Tchatchouang l’envie de réagir.

L’homme politique a écrit sur Facebook les mots qui suivent : « Pourquoi voulez-vous nous imposer un choix entre Samuel Eto’o Fils et Yannick Noah ? Chacun des deux a porté et porte encore très haut le vert-rouge-jaune dans ses domaines.

Pour avoir passé un court séjour à la Fecafoot, je puis affirmer qu’elle avait besoin d’un Samuel Eto’o Fils pour donner un vrai coup de pieds dans la fourmilière. Va-t-il réussir ?

Il faut l’espérer, car il a tout pour cela. Laissons-le travailler et si nécessaire aidons-le au lieu de lui livrer d’inutiles combats. Des erreurs et même des fautes il y en aura toujours. Seuls ceux qui ne travaillent pas ne font pas d’erreurs. Laissons ce qu’il convient d’appeler un vrai faux-débat ».

C’est bien une déclaration d’une haute personnalité qui va donner du baume au cœur du représentant Yannick Noah dont l’équipementier est quasiment écarté par la Fecafoot pour les années à venir. Grégoire Owona a coupé la poire en deux, suffisant pour faire ramener à la raison Yannick Noah qui pourrait « sacrifier les affaires au nom du patriotisme », écrit un lanceur d’alerte.

D’autres sources affirment même que l’ancien tennisman aurait acquiescé la décision de Samuel Eto’o Fils depuis longtemps mais essaie seulement de ne pas donner l’impression de ne pas avoir lutté pour maintenir son camp dans la partie.

Droit de réponse au ministre Grégoire Owona

Monsieur le ministre, en suggérant que nous cherchons à imposer un choix entre Samuel Eto’o Fils et Yannick Noah, vous soulevez là un débat qui n’a pas sa raison d’être.

Il n’a jamais été question d’imposer un choix entre ces deux compatriotes, mais de dire tout simplement que chacun doit rester à sa place : Le football aux footballeurs et le tennis aux tennismen.

Samuel Eto’o Fils est le seul à avoir été élu président de la Fecafoot. En ce sens, il est le seul à qui revient le droit ultime de prendre les décisions qui engagent notre football durant son mandat, car lui seul sera comptable devant l’histoire de l’échec ou de la réussite de notre football durant son mandat.

Yannick Noah avec tout le respect que nous lui devons n’a donc aucun droit d’interférer dans la gestion de la Fecafoot et les décisions prises par Samuel Eto’o Fils.

S’il veut se rendre utile pour notre pays dans le domaine qui est le sien, qu’il devienne le président de la Fédération camerounaise de Tennis, et si d’aventure, Samuel Eto’o Fils y va s’ingérer, nous allons également lui demander gentiment de laisser Yannick Noah faire son travail en paix.

Au demeurant, Yannick Noah n’a jamais porté haut le drapeau. Durant toute sa carrière, il n’a porté que les couleurs de la France. Des deux, seul Samuel Eto’o Fils a porté les couleurs du Cameroun.

Le dire ce n’est ni manquer de respect à Yannick Noah, encore moins faire montre de désamour, mais juste rétablir la vérité historique, car nous ne pouvons réécrire l’histoire au gré de nos intérêts.

Nous aimons ces deux compatriotes, mais mettre Samuel et Yannick sur la même balance patriotique c’est faire insulte à Samuel qui mouillait le maillot pour le Cameroun pendant que Yannick le faisait pour la France.

Remettez à César ce qui est à César, et à Eto’o ce qui est à Eto’o ! C’est une question de bon sens ! En outre, les Camerounais doivent apprendre de manière ultime à se respecter, chacun dans son domaine. Nous ne pouvons pas élire Samuel Eto’o Fils à la Fecafoot et ensuite, l’empêcher de faire sereinement son travail.

Tenez par exemple, vous êtes ministre du Travail et de la Sécurité sociale, jamais vous n’apprécierez de voir votre collègue d’un autre ministère venir vous dicter comment faire votre travail ou interférer dans vos décisions. Comment pouvez-vous donc soutenir pour autrui ce que vous ne pouvez vous-même supporter ?

Marc, voyez-vous, chez les gouvernants, le sens de l’éthique est généralement inversement proportionnel au sens de l’étiquette. Ps : Cher ministre, soyez le Eto’o de votre ministère et pensez aux travailleurs et débrouillards camerounais. Respectueusement votre.

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