à la uneInternationalSociété

EN DIRECT – Démission de Liz Truss : le nouveau premier ministre désigné d’ici au 28 octobre

Le Royaume-Uni «n’a jamais connu un tel embarras», raille la diplomatie russe

La diplomatie russe a raillé jeudi l’annonce de la démission de la première ministre britannique Liz Truss, après seulement six semaines au pouvoir. «La Grande-Bretagne n’a jamais connu un tel embarras causé par un premier ministre», a écrit sur Telegram Maria Zakharova, la porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères. «On se souviendra du casque sur un char, d’un illettrisme catastrophique et des funérailles de la reine immédiatement après son audience avec Liz Truss», a-t-elle ajouté. La porte-parole faisait référence à une photo de Liz Truss, publiée fin novembre, la montrant à bord d’un char de l’armée britannique en Estonie, portant un casque, alors qu’elle était alors chef de la diplomatie du Royaume-Uni. Liz Truss avait inspecté des troupes britanniques, en pleine tension entre Moscou et l’Occident quelques semaines avant l’attaque russe en Ukraine qui a entraîné une détérioration historique des relations entre Londres et la Russie. Cette photographie faisait écho à un cliché similaire de l’ex-première ministre britannique Margaret Thatcher, au pouvoir pendant plus de 10 ans (1979-1990).

«Il est de notre devoir de former un gouvernement raisonnable et compétent», exhorte Theresa May

«Le premier ministre a raison de fournir une feuille de route pour une transition ordonnée. Les députés doivent maintenant être prêts à faire des compromis. Il est de notre devoir de former un gouvernement sensé et compétent en ce moment critique pour notre pays», a déclaré l’ancienne première ministre sur Twitter.

La livre britannique bondit de 1% face au dollar

La livre britannique a brièvement bondi de plus de 1% face au dollar jeudi, profitant du recul du billet vert et de la démission de la première ministre Liz Truss. Vers 14h45 GMT (16h45 à Paris), la livre britannique grimpait de 0,85% à 1,1314 dollar, peu après avoir dépassé les 1% de hausse.

 

Le premier ministre gallois appelle à organiser des élections, «la seule voie à suivre pour le pays»

Le premier ministre gallois, Mark Drakeford, a dénoncé «l’échec complet et total du gouvernement», sur son compte Twitter. «Tout le monde dans ce pays doit désormais en payer le prix, a-t-il ajouté. La profonde division au sein du gouvernement britannique signifie que tout successeur sera confronté aux mêmes défis. L’organisation d’une élection est désormais la seule voie à suivre pour le pays.»

Biden promet de poursuivre une «étroite coopération» avec Londres après le départ de Truss

Le président américain Joe Biden a promis jeudi de poursuivre une «étroite coopération» avec le gouvernement britannique après la démission de Liz Truss. «Je remercie la première ministre Liz Truss pour ce partenariat», a déclaré Joe Biden dans un communiqué, en assurant que l’amitié «au long terme» et la «fermeté» de l’alliance entre les deux pays resteraient inchangées.

 

Un ancien secrétaire de Boris Johnson appelle son «patron» à «revenir»

James Duddridge, député et ancien secrétaire privé parlementaire de Boris Johnson, a appelé son ancien «patron», à «revenir»«J’espère que vous avez apprécié vos vacances patron. Il est temps de revenir. Il y a quelques problèmes au bureau qui ont besoin d’être résolus», a-t-il écrit sur Twitter.

Irlande du Nord: la présidente du Sinn Féin dénonce les «45 jours de chaos et de dysfonctionnements» de Liz Truss

Liz Truss a apporté «45 jours de chaos et de dysfonctionnement», a dénoncé Mary Lou McDonald, la présidente du Sinn Féin, le parti républicain d’Irlande du Nord. «Le Sinn Féin est prêt à former aujourd’hui un exécutif [en Irlande du Nord NDLR] qui mettra de l’argent dans les poches des gens pour faire face à la crise du coût de la vie et commencer à réparer les services de santé. Le nouveau premier ministre britannique doit veiller à ce que le protocole continue de créer des emplois et des investissements en protégeant nos entreprises des conséquences du Brexit», a-t-elle dénoncé.

 

La première ministre écossaise appelle à organiser des élections

La première ministre écossaise, Nicola Sturgeon, a réagi à la démission de Liz Truss, qualifiant la situation de «pagaille totale»«C’est au-delà de l’hyperbole et de la parodie», a-t-elle dénoncé sur Twitter. «La réalité c’est que les gens ordinaires en payent le prix. Les intérêts du parti conservateur ne devraient concerner personne aujourd’hui. Organiser une élection générale est désormais un impératif démocratique».

Baisse de la livre et détente des taux d’emprunt après la démission de Truss

Les investisseurs étaient partagés entre soulagement et incertitude après la démission annoncée jeudi de la première ministre britannique Liz Truss, dont l’éphémère mandat aura généré une crise budgétaire et une tempête sur les marchés. Jeudi vers 13H15 GMT, le marché de la dette souveraine britannique se détendait: le taux à 30 ans redescendait à 3,94% et le taux à 10 ans à 3,86%. La livre, après avoir accéléré sa progression dans la foulée de l’annonce du départ de Liz Truss, retombait un peu mais prenait 0,45% à 1,1268 dollar vers 13H15 GMT.

Fin septembre, elle était tombée à son plus bas historique après une présentation budgétaire catastrophique de l’ex-Chancelier de l’Echiquier Kwasi Kwarteng, d’une ampleur colossale mais non chiffrée et financée par de la dette uniquement. Ces mesures ont fait craindre une sortie de route des comptes publics britanniques et déclenché une panique sur le marché des changes et celui de la dette. Le coût d’emprunt de l’Etat à long terme s’était envolé à plus de 5% pour la dette à 30 ans, au plus haut en 20 ans, et la Banque d’Angleterre avait dû intervenir. «Bien que la démission de Liz Truss (…) laisse le Royaume-Uni sans dirigeant alors qu’il est confronté à d’énormes défis économiques, fiscaux et financiers, les marchés semblent soulagés», estime Paul Dales, de Capiral Economics.

Le nouveau premier ministre britannique désigné d’ici au 28 octobre

Le nouveau premier ministre britannique sera désigné d’ici au vendredi 28 octobre par le Parti conservateur au pouvoir, a annoncé jeudi un responsable de la majorité, Graham Brady, après la démission de Liz Truss. «Il sera possible de conduire un scrutin et de conclure une élection d’ici au vendredi 28 octobre», a déclaré aux journaliste Graham Brady alors que le processus de sélection de LizTruss par les quelque 170.000 adhérents du parti au pouvoir avait pris deux mois après le départ de Boris Johnson.

Les possibles remplaçants de Liz Truss

Rishi Sunak

Battu par Liz Truss lors de la phase finale du processus de désignation du chef du parti conservateur cet été, l’ancien ministre des Finances était pourtant le candidat préféré des députés conservateurs. Le richissime ex-banquier de 42 ans a pour lui le fait d’incarner la figure rassurante de l’orthodoxie budgétaire. Pendant la campagne, il n’a eu de cesse de répéter que les baisses d’impôts non financées risquaient d’aggraver une inflation à un niveau record depuis des décennies et de saper la confiance des marchés. Les faits lui ont donné raison, mais il a un handicap de taille: nombreux sont ceux parmi les fidèles de Boris Johnson qui voient en lui un traître dont la démission au début de l’été a précipité la chute de l’ancien locataire de Downing Street.

BRITAIN-POLITICS-CONSERVATIVES AFP

Jeremy Hunt

Ministre des Finances depuis vendredi dernier, le nouveau chancelier de l’Echiquier a semblé depuis être celui qui tenait les rênes du pouvoir, tant Liz Truss était affaiblie. C’est lui qui a annoncé lundi le spectaculaire revirement consistant à revenir sur la quasi-totalité des mesures fiscales du gouvernement Truss qui ont créé la panique sur les marchés. Cet ancien ministre des Affaires étrangères de 55 ans, expérimenté mais jugé peu charismatique, a pourtant assuré récemment à la BBC qu’après deux échecs, en 2019 puis cet été, il ne souhaitait pas se lancer dans une course au pouvoir.

BRITAIN-POLITICS-ECONOMY-BUDGET AFP

Penny Mordaunt

Elle aussi candidate contre Liz Truss pour succéder à Boris Johnson cet été, la ministre chargée des relations avec le Parlement a été la coqueluche des militants conservateurs en début de campagne. Charismatique, cette ancienne ministre de la Défense de 49 ans s’est illustrée face au Parlement lundi où elle a remplacé Liz Truss face à l’opposition, défendant avec aplomb le changement de cap économique, et expliquant que la Première ministre «ne se cache pas sous un bureau». L’hypothèse d’un ticket Mordaunt-Sunak a même récemment émergé.

BRITAIN-POLITICS AFP

Boris Johnson

C’est un scénario qui circulait dans la presse conservatrice dès cet été: tel un phénix, l’ancien premier ministre, «BoJo», ferait son grand retour, s’imposant comme un recours évident. Fort du triomphe électoral de la fin 2019, qui a accordé aux conservateurs une majorité inédite depuis Margaret Thatcher dans les années 1980, le héros du Brexit est néanmoins entravé par des boulets de taille. Son départ forcé par une succession de scandales dont celui des fêtes à Downing Street en violation des restrictions anti-Covid n’est pas si lointain et lui donne une part de responsabilité dans la débâcle actuelle. Et, au moment où il embrasse une activité rémunératrice de conférencier à travers le monde, reste à savoir si Johnson, 58 ans, serait prêt à reprendre les commandes du parti à deux ans d’élections législatives où les sondages promettent une victoire écrasante de l’opposition travailliste.

BRITAIN-ROYALS-QUEEN-DEATH AFP

Ben Wallace

Figurant parmi les favoris dans la dernière campagne pour la tête du parti conservateur, le ministre de la Défense, qui avait choisi de ne pas se lancer pour se consacrer à la sécurité du Royaume-Uni, a vu son nom ressurgir ces derniers jours comme une possible figure d’unité pour le parti. Ben Wallace, 52 ans, a toutefois semblé écarter ce scénario, en assurant mardi dans le Times vouloir rester à la Défense.

BRITAIN-POLITICS-GOVERNMENT-CABINET AFP

La descente aux enfers du mois d’octobre

3 octobre

Lors du congrès du parti conservateur, marqué par les dissensions et les tensions, Liz Truss et Kwasi Kwarteng sont contraints à une première volte-face: ils renoncent à supprimer la tranche d’imposition la plus élevée.

5 octobre

«J’ai compris, j’ai écouté», déclare Liz Truss au congrès du parti. «Croissance, croissance, croissance», répète-t-elle sans rassurer les sceptiques de son parti ni les marchés nerveux.

12 octobre

Liz Truss exclut devant les députés toute réduction des dépenses publiques tout en promettant de maintenir les baisses d’impôts, ajoutant aux doutes sur sa politique.

13 octobre

Des conservateurs évoquent une liste de noms qui circule pour la remplacer à Downing Street. Depuis Washington où il assiste aux réunions annuelles du Fonds monétaire international et de la Banque mondiale, Kwasi Kwarteng se dit sûr qu’ils seront tous les deux encore en poste dans un mois.

14 octobre

Kwasi Kwarteng, rentré en urgence à Londres, est limogé et remplacé par Jeremy Hunt, ancien candidat dans la course pour Downing Street. Liz Truss convoque une conférence de presse où elle répète mécaniquement qu’elle veut accomplir sa mission, prend quatre questions et tourne les talons au bout de huit minutes. Elle y annonce un nouveau revirement, renonçant à maintenir à 19% l’impôt sur les sociétés qui augmentera à 25% comme prévu par le gouvernement précédent.

17 octobre

Jeremey Hunt, quatrième ministre des Finances depuis le début de l’année, annonce l’annulation du programme économique de Liz Truss dans sa quasi-totalité. Elle se fait représenter au Parlement pour répondre aux questions de l’opposition sur cette politique. «Non elle ne se cache pas sous un bureau» déclare la ministre qui la représente, Penny Mordaunt, alors que certains députés crient «démission». Liz Truss reconnaît des erreurs dans une interview tard le soir à la BBC et se dit «désolée», mais exclut de démissionner, évoquant «l’intérêt national».

19 octobre

«Je suis une battante, je ne démissionne pas» déclare Liz Truss huée lors de la séance hebdomadaire de questions au Parlement. La ministre de l’Intérieur Suella Braverman démissionne. Elle explique avoir envoyé de sa boîte email privée, à un collègue du Parlement, un document officiel sur la politique migratoire. «J’ai fait une erreur. Je l’accepte, je démissionne» écrit-elle dans sa lettre de départ, message clair contre Liz Truss qui, elle, reste en poste. En soirée, chaos au Parlement à propos d’un vote mal expliqué sur la fracturation hydraulique dont le gouvernement voulait faire un test de loyauté.

20 octobre

Dans une très brève annonce devant Downing Street, Liz Truss annonce qu’elle démissionne, ne pouvant pas «mener le mandat» pour lequel elle avait été élue.

Quelles sont les raisons de la démission de la première ministre Liz Truss?

Ce jeudi 20 octobre, la première ministre britannique Liz Truss a démissionné après 45 jours au pouvoir. Florentin Collomp, journaliste au Figaro, nous explique les raisons derrière cette décision.

Un mois de septembre tumultueux pour la première ministre

6 septembre

Liz Truss devient officiellement première ministre après avoir rencontré la reine Elizabeth II qui lui demande de former un nouveau gouvernement.

8 septembre

Face à la flambée du coût de l’énergie, Liz Truss annonce au Parlement un gel des prix pour les particuliers et les entreprises. Son annonce est totalement éclipsée par le décès d’Elizabeth II, la vie politique s’arrête pour dix jours de deuil national.

23 septembre

Le ministre des Finances Kwasi Kwarteng annonce un «mini-budget» pour relancer la croissance, à base de baisses d’impôts de dizaines de milliards de livres financées par de la dette.

Les marchés financiers s’affolent. Le 26, à la réouverture des marchés, la livre plonge à un plus bas historique.

28 septembre

Devant la panique financière, la Banque d’Angleterre annonce intervenir en urgence sur le marché obligataire face à un «risque important pour la stabilité financière du Royaume-Uni».

29 septembre

L’institut de sondage YouGov annonce une avance de 33 points pour l’opposition travailliste, du jamais vu depuis la fin des années 1990, à deux ans des législatives.

Un «jeudi noir» pour Liz Truss

Jeudi matin encore, elle semblait pourtant s’accrocher au pouvoir, un porte-parole assurant à la mi-journée qu’elle «travaillait» avec son ministre des Finances Jeremy Hunt pour préparer leur plan économique de moyen terme, au lendemain d’une journée catastrophique pour elle. Mais en fin de matinée, elle a rencontré le député à la tête du puissant Comité 1922 chargé de l’organisation interne du parti conservateur (et donc d’une éventuelle procédure de remplacement), au moment où la dirigeante conservatrice se débattait avec une majorité de plus en plus frondeuse, la liste de parlementaires demandant son départ s’allongeant d’heure en heure.

«Liz Truss doit partir dès que possible», avait lâché l’ancien ministre conservateur David Frost, qui la soutenait ardemment auparavant, dans une tribune au Daily Telegraph. Plus impopulaire que jamais dans l’opinion, sans programme économique après l’humiliant renoncement aux baisses d’impôts et ayant dû se priver de deux de ses plus importants ministres, Liz Truss avait beau assurer qu’elle voulait rester en place, son maintien à Downing Street semblait bien compromis.

Liz Truss, une descente aux enfers

Liz Truss s’était décrite un jour comme une «perturbatrice en chef». Elle aura surtout été pour ses critiques une destructrice en chef lors de son passage éclair à Downing Street. Elle restera comme la première ministre la plus éphémère de l’histoire contemporaine, avec seulement 44 jours au pouvoir pendant lesquelles elle a aggravé les difficultés économiques de millions de Britanniques, affaibli l’image de son pays à l’international et épuisé ce qui restait d’unité dans un parti conservateur affaibli après 12 ans au pouvoir.

A 47 ans, cette battante positionnée à droite du parti, auparavant ministre des Affaires étrangères, était arrivée au pouvoir sur une promesse simple: dans un contexte difficile de forte inflation et de flambée des prix de l’énergie, elle voulait relancer la croissance grâce à des baisses massives d’impôts. Son expérience dans plusieurs ministères, sa vision optimiste avaient rassuré les militants conservateurs qui l’avaient préférée à l’ancien ministre des Finances Rishi Sunak, défenseur de l’orthodoxie budgétaire.

Mais son ambitieux plan économique annoncé le 23 septembre par son ministre des Finances Kwasi Kwarteng, qui prévoit des dizaines de milliards de baisses d’impôt, n’a pas de financement clair. Les marchés s’affolent, la livre plonge, les taux d’emprunt flambent et la Banque d’Angleterre doit intervenir. Liz Truss ne se remettra pas de ce «mini-budget».

Jeremy Hunt ne sera pas candidat

Le nouveau ministre des Finances, Jeremy Hunt, a annoncé ne pas se porter candidat à la succession de Liz Truss à Downing Street.

Des démissions en chaines avant celle de Liz Truss

Pour Liz Truss, la journée de mercredi a viré au mélodrame. Moins d’une semaine après le départ du ministre des Finances Kwasi Kwarteng, remplacé par Jeremy Hunt, nouvel homme fort du gouvernement, c’est la très à droite ministre de l’Intérieur Suella Braverman qui a quitté le gouvernement pour des divergences grandissantes avec Liz Truss sur l’immigration, selon les médias britanniques.

Elle a été remplacée par Grant Shapps, ancien ministre des Transports sous Boris Johnson, dans un nouveau geste d’ouverture à l’égard des ex-adversaires de Liz Truss dans la course à Downing Street, Shapps ayant soutenu Rishi Sunak. La soirée a ensuite été mouvementée au Parlement où un vote –remporté par le gouvernement– à propos de la levée du moratoire sur la fracturation hydraulique a visiblement tourné à la foire d’empoigne entre les conservateurs. Des députés de la majorité ont refusé de voter dans le sens du gouvernement, malgré les représailles auxquelles ils s’exposent, Downing Street ayant expressément demandé de respecter la consigne de vote.

À VOIR AUSSI – Comment Liz Truss muscle sa rhétorique en s’inspirant de Margaret Thatcher

Comment Liz Truss muscle sa rhétorique en s’inspirant de Margaret Thatcher
0 seconds of 5 minutes, 2 secondsVolume 0%

Le discours de démission de Liz Truss

Liz Truss s’est exprimée devant le 10 Downing Street, résidence du premier ministre britannique : «Je suis entrée en fonction à une époque de grande instabilité économique et internationale. Les familles et les entreprises s’inquiétaient de savoir comment payer leurs factures. La guerre illégale de Poutine en Ukraine menaçait la sécurité de tout notre continent. Et notre pays était freiné depuis trop longtemps par une faible croissance économique. J’ai été élue par le parti conservateur avec un mandat pour changer cela. Nous avons obtenu des résultats sur les factures d’énergie et sur la réduction de l’assurance nationale. Et nous avons défini une vision pour une économie à faible taux d’imposition et à forte croissance – qui profiterait des libertés du Brexit. Je reconnais cependant que, compte tenu de la situation, je ne peux pas remplir le mandat sur lequel j’ai été élue par le Parti conservateur.

J’ai donc parlé à Sa Majesté le Roy pour l’informer que je démissionne de mon poste de chef du Parti conservateur. Ce matin, j’ai rencontré le président de la commission 1922, Sir Graham Brady. Nous avons convenu qu’il y aura une élection du chef du parti dans la semaine à venir. Cela nous permettra de rester sur la voie de la réalisation de nos plans fiscaux et de maintenir la stabilité économique et la sécurité nationale de notre pays. Je resterai premier ministre jusqu’à ce qu’un successeur ait été choisi. Je vous remercie»

«Je suis une battante, pas quelqu’un qui abandonne», assurait Liz Truss hier

Sous un feu nourri d’attaques après avoir dû abandonner son programme économique, la première ministre britannique Liz Truss s’est défendue mercredi au Parlement, assurant qu’elle était une «battante, pas quelqu’un qui abandonne». La crise remonte à la présentation fin septembre du «mini-budget» de son ministre des Finances d’alors, Kwasi Kwarteng, qui avaient fait craindre un dérapage des comptes publics. La livre avait chuté à un plus bas historique et les taux d’emprunt à long terme de l’État avaient flambé. La Banque d’Angleterre avait dû intervenir pour empêcher la situation de dégénérer en crise financière.

Pour tenter de calmer la tempête économique et politique, Liz Truss a dû nommer un nouveau ministre des Finances, Jeremy Hunt, chargé de rectifier son programme économique et de rassurer les marchés sur le sérieux budgétaire du gouvernement. Ce dernier, désormais largement considéré comme ayant pris l’ascendant sur Truss, est revenu sur presque toutes les baisses d’impôts promises par la première ministre et prévenu qu’il faudrait faire des économies dans les dépenses publiques, faisant redouter le retour à l’austérité, comme après la crise financière de 2008.

À VOIR AUSSI – Royaume-Uni: «Je suis une battante, pas quelqu’un qui abandonne», se défend Liz Truss

Royaume-Uni: «Je suis une battante, pas quelqu’un qui abandonne», se défend Liz Truss
0 seconds of 44 secondsVolume 0%

Macron espère que le Royaume-Uni retrouvera «rapidement» la stabilité

Emmanuel Macron espère que le Royaume-Uni retrouvera «rapidement» la stabilité et se dit «triste de perdre une collègue». «J’ai eu l’occasion à plusieurs reprises de rencontrer Liz Truss. Nous avons encore échangé cette semaine et nous avions une relation de travail qui se construisait», a-t-il dit à son arrivé à un sommet de dirigeants de l’UE à Bruxelles. «Je souhaite que, en tout cas, la Grande-Bretagne puisse trouver le plus rapidement possible la stabilité, aller de l’avant», a-t-il ajouté.

Démission de Liz Truss: Emmanuel Macron souhaite que le Royaume-Uni trouve «la stabilité»
0 seconds of 28 secondsVolume 0%

Le chef de l’opposition britannique appelle à des élections dès «maintenant»

Le chef de l’opposition britannique, le travailliste Keir Starmer, a appelé jeudi à la tenue d’élections législatives dès «maintenant», après l’annonce de la démission de la première ministre Liz Truss. Ce nouvel appel du chef du Labour intervient alors que Liz Truss a annoncé qu’un scrutin interne au parti conservateur serait organisé pour que son successeur soit désigné «d’ici à la fin de la semaine prochaine».

Liz Truss annonce sa démission

Bonjour et bienvenue sur ce direct consacré à la démission de la première ministre britannique, Liz Truss. «Vu la situation, je ne peux pas remplir le mandat sur lequel j’ai été élue par le Parti conservateur», a-t-elle déclaré. Elle devient la cheffe de gouvernement à la longévité la plus courte de l’histoire contemporaine du Royaume-Uni avec à peine 44 jours au pouvoir.

Bienvenue dans ce direct

Please follow and like us:

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

RSS
Follow by Email
YouTube
Pinterest
LinkedIn
Share
WhatsApp