Pointé du doigt comme principal responsable de la récente contre-performance de l’Algérie à la Coupe d’Afrique des Nations, Djamel Belmadi a fait l’objet de critiques de la part de Rabah Saadane, son prédécesseur.
Alors que le départ de Djamel Belmadi n’a pas encore été officiellement acté, la Fédération Algérienne de Football (FAF) est déjà à la recherche de son remplaçant. Pour ce faire, une commission spéciale a été mise en place lundi dernier, avec pour objectif d’examiner les différentes candidatures et de soumettre ses recommandations d’ici au 15 février, avant l’annonce officielle du nouveau sélectionneur.
Rabah Saadane, expert du football algérien grâce à ses nombreuses fonctions variées, allant de la supervision de la jeunesse et la gestion technique jusqu’au poste d’entraîneur de l’équipe nationale à diverses occasions de 1984 à 2010, a été sollicité par le président Walid Sadi pour rejoindre la commission. Initialement réticent, l’actuel conseiller stratégique de la Fédération Tanzanienne de Football (TFF) a finalement accepté l’offre. « La FAF m’a sollicité aujourd’hui (lundi 5 février) pour participer à la commission chargée de trouver un successeur à Belmadi, et j’ai donné mon accord. La situation est devenue critique, et il est impératif de ne pas se tromper dans notre choix« , a-t-il expliqué sur Echorouk News.
Le vétéran Rabah Saadane a mis en lumière les ajustements nécessaires au sein de l’équipe nationale tout en critiquant les méthodes de Djamel Belmadi. Il a souligné l’absence de préparation adaptée à l’humidité, un facteur clé avant la CAN 2023, mentionnant que même un stage de deux mois n’aurait pas suffi sans un entraînement spécifique. Saadane a insisté sur la nécessité d’enseigner aux joueurs comment modérer leur effort lors des matchs en Afrique, pour éviter un pressing ininterrompu qui n’était pas adapté aux conditions.
« Nous n’avons pas réussi à nous préparer correctement, » a-t-il déploré, faisant allusion aux défis posés par la chaleur tropicale durant la CAN en Côte d’Ivoire. Il a également appelé à une meilleure intégration des joueurs locaux avec les internationaux pour renforcer la compétitivité au sein de l’équipe. En pointant le manque de rajeunissement de l’équipe sous Belmadi, il a utilisé l’exemple de Riyad Mahrez comme preuve que de nouveaux talents doivent être introduits. « En 2010, face à l’absence d’un arrière latéral droit, j’ai dû repositionner Fouad Kadir, un milieu de terrain, à ce poste, » a-t-il ajouté, illustrant sa capacité à s’adapter et à innover face aux lacunes de l’effectif.
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