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Détentions arbitraires : après l’ONU, les USA désavouent le régime de Paul Biya

Le rapport 2022 du département des USA sur les droits de l’homme au Cameroun est disponible. Le document évoque le cas de Bibou Bissack et Alain Fogue, cadres du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (MRC) jetés en prison depuis septembre 2020. Les Américains révèlent un manque de cohérence entre les actes commis par les deux hommes et les faits de « rébellion, insurrection et déstabilisation des institutions démocratiques » qui leurs sont reprochés.

« Quatre-vingt-quatorze des personnes associées aux manifestations de 2020 réclamées par le parti d’opposition MRC sont cependant restées en détention, dont 29 devaient terminer leur peine d’emprisonnement le 30 septembre, dont huit à Yaoundé et Mfou, Région du Centre, et 21 à Douala Éminent. Parmi les autres détenus figuraient le trésorier du MRC Alain Fogue et le porte-parole du MRC Olivier Bibou Nissack.

Alors que les accusations pour lesquelles ils ont été reconnus coupables concernaient la rébellion, l’insurrection et la déstabilisation des institutions démocratiques, il y avait des allégations crédibles selon lesquelles les accusations étaient sans commune mesure avec la participation ou la tentative de participation à des manifestations pacifiques », précise le document.

Le document évoque également le rapport des Nations Unies qui estime que l’arrestation et la détention des militants du MRC sont arbitraires.
« Le Groupe de travail des Nations unies sur la détention arbitraire a estimé en novembre que la privation de liberté de 15 personnes détenues dans cette affaire était arbitraire, notamment les détentions de Maurice Kamto, Albert Dzongang, Alain Fogue Tedom, Michèle Ndoki, Paul Eric Kingue, Gaston Phiippe Abe Abe , Célestin Djamen Ndjamo, Sylvanus Muthaga, Jean Djieukou Mouaffi, Samiratou Matchuendem, Laure Kamegne Noutchang, Jean Bonheur Tchouefa Nouka, Mamadou Yacoubou, Christian Foulefack Tsamo et Olivier Bibou Nissack », peut-on lire dans le rapport.

Le gouvernement camerounais qui se veut démocratiques malgré ces nombreux griefs ne s’est pas encore prononcé.

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