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Démission au MRC : Wilfried Ekanga fait une importante déclaration , Kamto avertit

Wilfried Ekanga trouve normal la démission de Sosthène Médard Lipot du parti et fait une annonce inquiétante

Le MRC, c’est comme la Champions League ; ses membres ne sont que des éléments d’un tout, exactement comme les clubs ne sont que des éléments du tournoi. De la même manière que des équipes quittent le tournoi en cours – à l’instar du Real Madrid hier soir -, c’est ainsi que les membres d’un parti vont et viennent, mais le parti demeure et continue d’exister dans son essence.
La seule chose qui peut faire disparaitre un parti, c’est si tous ses membres s’en vont en même temps, ou un par un avec le temps, sans que d’autres ne rejoignent les rangs. La seule chose qui peut faire disparaitre un tournoi, c’est si toutes les équipes se retirent en même temps. Or, dans l’un ou l’autre des cas, cela n’arrive que très rarement, surtout pour de grands tournois tels que la Champions League, ou de grands partis tels que le MRC.
Mais cela ne veut absolument pas dire que ceux qui s’en vont sont moins qualitatifs et moins vertueux que ceux qui restent. Tout comme un club peut être éliminé et demeurer quand même le meilleur club de l’histoire, en raison de son bilan. Il n’est donc pas raisonnable de démoniser systématiquement celui qui s’en va. Car toutes les opinions se valent : la femme que je trouve laide peut tout autant me trouver laid, et nous aurons tous deux raison, chacun dans son paradigme. D’où l’impératif de modération.
Autrement dit, je respecte qu’il/elle n’est pas à mon goût, et je le/la laisse passer.
SOUPLES, MAIS EFFICACES
Depuis Djamen à Sosthene en passant par Kingue, le MRC, à travers son président, s’est précisément toujours distingué par le fait qu’on pouvait y entrer et en sortir quand on veut, si on veut et comme on le veut. Maurice Kamto accepte (et Il n’a pas le choix, puisqu’il est démocrate) que certains ne pensent pas comme lui. La divergence d’opinion, c’est le carburant de la démocratie. Il est normal pour celui qui pense autrement que le MRC de partir ; et il est en même temps normal que nous trouvions qu’il a tort de s’en aller.
Ce qui compte, c’est l’acceptation mutuelle des décisions respectives.
Et même si de son côté le déserteur n’accepte pas que le parti qu’il a quitté vaut toujours la peine sans lui, même s’il tente de nuire à son ancienne famille politique, ce n’est toujours pas utile de s’en préoccuper, en particulier si les effets sont légers. Car un grand parti, ce sont de grandes batailles ; les petites batailles sont pour les petits esprits.
En 1985, Steve Jobs, fondateur d’Apple aux côtés de son ami Steve Wozniak, a été poussé dehors par l’entreprise qu’il avait pourtant lui-même créée dix ans plus tôt (1975). Il est remplacé par John Scullet, qui est pourtant l’un de ses meilleurs amis, et Scullett ne cherchera même pas à le réintégrer, jusqu’à ce qu’il quitte lui-même ses fonctions en 1993. Cela arrive, et les deux camps ne deviennent pas automatiquement Lucifer et Michel. Et donc, le verdict, c’est que Steve Jobs avait de bonnes raisons de s’en aller, de même qu’Apple avait de bonnes raisons de l’expulser. Il n’est pas devenu méchant tandis que le groupe obtenait les 72 vierges du Paradis. Ce n’était rien d’autre qu’une question d’avis différents, pas une fable manichéenne d’angélisme vs. cannibalisme.
Et c’est ce qui explique que Steve Jobs ait pu réintégrer l’entreprise en 1997. Car les anges et les démons dans un parti, ça n’existe pas. D’ailleurs un vrai ange, c’est celui qui reconnaît le droit des démons à disposer d’eux-mêmes. Dans un parti, l’interaction est un ensemble d’échanges sur le fond, pas un concours de beauté.
Et si nous pensons que X est un démon, la meilleure réaction à avoir quand ce démon s’en va, c’est de se réjouir intérieurement et de sourire en silence. Car tout démon qu’il est, il a justement pris soin de quitter la maison, plutôt que de la saccager de l’intérieur. En ce sens, il nous a en fait rendu service. Il n’y a donc aucune raison de déployer d’autres forces dans l’inutile. C’est une absence de discernement. Même si l’on croit bien faire en montrant qu’on avait tout vu 1000 ans à l’avance.
EN BREF :
Je me réserve la liberté totale de quitter le MRC, de la même façon que j’y suis entré librement. Mais même dans l’hypothèse improbable où je viendrais à déserter à mon tour, je continuerai de vous dire (et de penser) que ce parti est le meilleur espoir d’un avenir positif pour notre peuple ; que le seul vraie fléau, c’est Paul Biya et son Gang de Malfrats qui siege à Yaoundé ; et qu’il n’existe actuellement aucune autre alternative sérieuse à la Renaissance du Cameroun.
Car je ne serai pas devenu un pire personnage, et le MRC ne sera pas devenu un pire mouvement. Il arrive que des couples se séparent pour incompatibilité d’humeur, sans qu’aucun des deux ne soit à jeter. C’est d’ailleurs pour ça que chacun refait sa vie ensuite avec une autre personne avec qui ça marche. Le souci n’était ni l’un ni l’autre, le souci c’étaient les deux ensemble.
EKANGA EKANGA CLAUDE WILFRIED
( Alors bon pied la route, cher Sosthene. Nous n’avons jamais été amis, c’est certain. Et nous ne serons jamais ennemis, c’est un fait.
Car la vraie pandémie, c’est… )

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