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Découvrez Martin Camus Mimb, le sacrifice, la gloire et la chute

• Martin Camus Mimb surmonte avec succès ses obstacles

• Il a eu des moments glorieux dans sa carrière

• Il est au cœur du scandale sexu*l

Au Cameroun, cette personne n’est plus présente. Martin Camus Mimb, de son vrai nom Martin Fleur Mimb Hiol, est l’un des journalistes sportifs les plus en vue sur le continent africain. Les millions de téléspectateurs qui ont regardé les phases finales des Coupes du monde 2010 et 2014 sur Canal + ont dû entendre ses commentaires. Cependant, la nature n’est pas gentille avec le propriétaire de la radio (Radi Sport Info).

Un an et demi plus tard, la vie de Martin Camus Mimb a changé. Le petit garçon atteint de polio est physiquement handicapé. Dans le ridicule de certaines personnes et la discrimination des autres, Mihm ne s’est pas laissé tomber. Il se souvient du nombre de fois où il est tombé en essayant de monter les escaliers de l’école. Martin Camus Mimb savait qu’il pouvait compter sur sa famille.

« J’ai l’opportunité d’être avec mes parents. Ils m’ont très bien encadré et m’ont donné l’amour dont j’avais besoin. Ce sont généralement les parents qui ont honte de leurs enfants. Mes parents ne m’ont jamais traité comme ça. J’ai d’abord pris confiance en moi grâce à là, dit-il.

Passionné de journalisme

Au lycée bilingue d’Edéa, Martin Camus Mimb a rejoint le journal de l’école et en a été le directeur. Il est tellement engagé dans cette association scolaire qu’il a mis son cursus au second plan. Il a raté son baccalauréat pour la première fois. L’année suivante, son père le laisse entrer au lycée classique d’Idia. Il a toujours rejoint son journal nouvellement créé, mais cette fois, il a obtenu une licence avec des résultats « assez bons ».

Le journalisme, Marin Camus Mimb, l’a d’abord appris sur le tas. Son mentor Victor Minka, journaliste et fonctionnaire d’Edéa, s’en est inspiré et lui a appris les rudiments de l’industrie. Mimb aime commenter les matchs de football. Il a étudié à la faculté des lettres et sciences humaines de l’université de Douala, où il a obtenu une licence de diffusion. Martin est maintenant pleinement immergé dans sa passion tout en suivant des cours de journalisme à distance.

Tour à tour, Martin Camus Mimb a travaillé dans la presse écrite de Djkalo à Douala en 1998, à Equinoxe en 2002, puis à STV en 2008. Malgré les défauts, Martin ne s’est jamais plaint. Il se souvient de ses efforts surnaturels pour atteindre chaque jour le studio Equinoxe Radio au dernier étage de l’immeuble.

« Rien dans cette vie ne peut me décourager. Quand tu avais un an et demi, tu avais la polio, et tu dois traîner un obstacle pour le reste de ta vie. Tu n’attendras pas que les autres te portent et te prennent Tout le monde ne peut pas aller se battre. Il peut y avoir des créatures extraordinaires qui se battent comme moi. Et d’autres personnes que nous devons pouvoir soutenir », a-t-il expliqué.

Les heures de gloires

En 2010, Martin Camus Mimb a réalisé l’un des plus grands rêves de tout journaliste sportif ; couvrir la coupe du monde pour une chaîne internationale. Formé par les équipes de Canal+ et CFI, Mimb alors âgé de 40 ans commente pour la première fois une coupe du monde. C’était en Afrique du Sud. Il réédite l’exploit quatre ans plus tard lors de la coupe du monde en Brésil. L’homme est au sommet de sa gloire.

« Cela représente la reconnaissance. Cela représente le couronnement de ma jeune carrière. Tout ce que j’ai eu à avoir aujourd’hui en plus de ce que j’ai eu à faire depuis, je l’ai eu parce que, au moins en mondovision, les gens ont pu apprécier ce que j’étais capable de faire. La tribune était idéale et elle m’a permis de montrer ce que je savais faire. Les mêmes choses je les faisais depuis à Equinoxe, dans d’autres médias, mais ça c’était une tribune idéale pour parler à toute l’Afrique. Et je crois que mon ambition dès le départ était d’être sur le toit de l’Afrique dans le couloir que j’ai choisi », a-t-il déclaré.

Martin Camus Mimb entretient des relations amicales avec l’ancien international camerounais Samuel Eto’o et plusieurs personnalités du football mondial. Il décide d’être son propre employeur et lance Radio Sport Info (RSI) sa station radio. Durant sa carrière, Mimb a glané plusieurs distinctions. Le 20 mai 2017, le président camerounais Paul Biya a reconnu les mérites du journaliste et le fait « Chevalier de l’ordre de la Valeur ». Il reçut ses distinctions des mains du gouverneur de la région du Littoral.
« J’estime que si je n’ai rien demandé mais qu’on reconnaît que je fais bien dans un secteur ou dans un domaine, pour moi c’est quelque chose d’agréable. J’étais content. Je ne peux pas bouder mon plaisir de recevoir les distinctions », se rappelle-t-i. L’homme nage dans le bonheur aux côtés de sa femme et ses 5 enfants.

En 2021, il publie « Débout », le livre dans lequel il raconte son parcourt et donne de l’espoir aux personnes vivant en situation de handicap. Camus Mimb ignorait que sa vie allait une fois encore basculer.

La chute

Début juin 2021, les Camerounais ont été choqués de voir sur les réseaux, une vidéo à caractère pornographique tournée dans le bureau de Camus Mimb. Le journaliste sort un communiqué dans lequel il dit être victime d’un complot orchestré par des individus qui veulent porter atteinte à son honorabilité. Il explique aux internautes qu’un couple qu’il ne connaissait pas a profité de son absence pour faire l’amour dans son bureau.

Les arguments du journaliste n’ont pas convaincu les Camerounais. D’autres victimes de Mimb saisissent l’occasion et racontent les abus et tentatives d’abus sexuels dont elles ont été victimes. Les jours passent, les preuves contre Mimb s’entassent. Le 20 juin 2021, Wilfrid Eteki, chef traditionnel et ami de Mimb sort du silence et avoue être l’homme dans la vidéo. Les Camerounais sont choqués. Martin Camus Mimb a menti. Il connaissait bien l’homme dans la vidéo. D’autres sources révèlent qu’ils font tous partie d’un groupe de pervers où ils s’échangent les nudités de leurs conquêtes.
Les personnalités publiques qui ont soutenu le journaliste au début de l’affaire, lui retire leur soutien un à un. Tous demandent à Camus Mimb de présenter des excuses publiques à la véritable victime, une certaine Malicka. La maison d’édition qui a édité le livre du journaliste sort un communiqué le 21 juin 2021 annonçant la cessation de la promotion et la commercialisation de l’œuvre. Des avocats et défenseurs des droits de l’homme se sont constitués en collectif et annoncent des poursuites judiciaires contre le journaliste.

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