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Découvrez Le jour où Paul Biya a menacé ouvertement Eric Chinje , ex rédacteur en chef de la CRTV

• Paul Biya a accordé une interview à Eric Chinje ex rédacteur en chef de la CRTV en 1987

• Le journaliste déraille lors de l’interview en posant des questions qui dérangeaient le président

• Les conséquences de cette audace ont été dévastatrices pour lui


Les médias d’Etat sous nos tropiques sont placés sous le contrôle direct du gouvernement ou du parti. Ils sont à la disposition du Chef l’Etat pour communiquer avec son peuple. Dans ces médias, tout le monde veille à la bonne application de la politique du président. En 1987, les portes de Etoudi ont été ouvertes pour Eric Chinje, ex Rédacteur en Chef de la CRTV pour un entretien que lui a accordé Paul Biya.

D’après les informations publiées par Arol Ketch alias « le Rat des Archives », , le journaliste anglophone a été reçu par le président Biya dans son bureau à Etoudi pour une interview.

Lors des échanges, le journaliste Eric Chinje « plein de fougue » s’est permis de poser des « questions percutantes » jugées très dérangeantes par Paul Biya. Le président s’est mis dans une colère noire et lui déclare froidement: « Je peux opiner de la tête, et vous n’êtes plus rédacteur en chef de la CTV ».

Selon les précisions de l’homme culturel Arol Ketch, cette audace qu’avait Eric Chindje face à Paul Biya a eu de lourdes conséquences sur sa carrière. Il a eu la présence d’esprit de poursuivre une carrière internationale après cet incident.

Cette déclaration du président Paul Biya a créée une polémique au sein de l’opinion publique. Le service communication a essayé d’expliquer au mieux ce que veut réellement dire Paul Biya par ses propos. Voici la version officille présentée par Arol Ketch.


« Voici ci-dessous la version officielle arrangée, policée de l’extrait évoqué plus haut :
« En ce qui concerne les emplois dits supérieurs, ils sont essentiellement révocables. C’est-à-dire que la révocabilité est inscrite dans leur essence. En termes plus clairs, le chef de l’État peut révoquer les titulaires de ces fonctions à tout moment, en toute discrétion, sans avoir d’explication à donner à qui que ce soit.

Dans le jargon juridique de mon temps, on disait: ce sont des fonctions révocables ad libitum: c’est-à-direct , monsieur Éric Chinje, que je peux opiner de la tête, et vous n’êtes plus rédacteur en chef de la CTV. Je n’ai pas à expliquer quoi que ce soit à ce sujet »

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