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Crise anglophone: Voici comment le chao se confirme

Après le décès d’une quinzaine de soldats pris dans une embuscade le 16 septembre 2021, sur la route Bamessing-Sabga dans la région du Nord-ouest, l’armée plus que jamais appelée à réagir.

Les opérations de l’armée camerounaise, visant à venger ses soldats morts au champ d’honneur, sont très attendues dans les prochains jours. Les populations prises en otage entre les deux feux des séparatistes et de l’armée républicaine vont payer les frais de cette guerre fratricide qui ne cessent d’étaler son lourd bilan humain, matériel et économique depuis 2016, ceci à l’heure où le programme de reconstruction du NoSo vient de faire son bilan d’étape à la Primature à Yaoundé.

Selon certaines indiscrétions, l’opération ” Char des dieux ” sera déclenchée dans les prochains jours par l’armée camerounaise, ceci en représailles contre les milices séparatistes qui ont tué le 16 septembre 2021, une quinzaine de soldats du Bataillon d’intervention rapide (Bir). La guerre du NoSo va prendre d’autres envergures sur le terrain, dans les prochains jours.

Cette sale guerre continue à étaler son lourd bilan tant matériel, économique qu’humain. Relayer les coups durs que subit l’armée républicaine, peut certes déteindre sur le moral des troupes. Mais il n’en demeure pas moins que ces morts ne sauraient tomber dans l’indifférence. Au moins, un deuil national devait être décrété en l’honneur de ces soldats.

Mais hélas ! L’embarras voire l’indifférence des autorités est criante et affligeante pour le moral. Quoi de plus normal, car il s’agit d’une guerre inutile qui de plus est fratricide. Mais hélas, parler, et parler seulement ne suffisent pas pour arrêter la saignée.

Cette poussée de violence dans le NoSo depuis quelques temps, illustre à suffisance soit l’échec du Grand Dialogue national (Gdn) sensé résoudre cette crise, soit alors l’impéritie des autorités étatiques à implémenter les résolutions du Gdn sur le terrain, soit enfin l’orgueil et les egos internes dans le sérail qui aveuglent nos dirigeants et les éloignent de la sagesse, de l’humilité, de la compassion envers non seulement les victimes directes, mais davantage les milliers d’individus qui souffrent le martyr d’une guerre honteuse pour les enfants d’une même terre.

Jusqu’à quand continuera cette guerre ? Que faire pour aboutir à un cessez-le-feu durable ? Pourquoi pas un autre Grand dialogue national cette fois avec les vrais acteurs de la belligérance ? Quel est h prix de la paix dans le NoSo ? Une chose est définitivement certaine. La crise anglophone ne résoudra pas par les armes.

Indifférence ?

Dans la nuit du jeudi 16 septembre 2021, le long de la route Bamessing – Sabga dans la région du Nord-ouest, une attaque de miliciens séparatistes à l’aide d’engins explosifs artisanaux, deux véhicules blindés ” Pantheras ” de l’armée camerounaise précisément du Bataillon d intervention rapide (Bit) sont tombés dans une embuscade tendue par les hommes du ” général NO PITY “.

Une dizaine d’éléments du Bir ont été tués et 6 autres portés disparus. Plusieurs armes sophistiquées et munitions ont été récupérées par ces miliciens. Par la suite, ils ont pris la direction de Ndop dans le Nord-ouest où, ils ont pris d’assaut la sous-préfecture de la localité en la saccageant.

Ndop est depuis lors devenu comme un territoire désert, car les autorités locales ont tous fui. Plusieurs vidéos circulent sur la toile, montrant les exactions de ces miliciens. Visiblement, l’autorité de l’État est ébranlée dans cette localité. La crise du NoSo (Nord-ouest et Sud ouest) est loin d’être résolue.

Chose curieuse, cette bouffée de violence intervient lorsque le gouvernement s’est réuni le 16 septembre 2021 pour faire un bref bilan du processus de reconstruction de ces deux régions. C’était sous la présidence de Paul TASSONG, ci-devant ministre délégué de l’économie, et président du Comité de gestion du plan de reconstruction du NoSo.

Bilan du plan de reconstruction

Déclarée zone économiquement sinistrée par le Premier ministre Dion NGUTE en 2019, le gouvernement camerounais a mis sur pied un plan de reconstruction des deux régions anglophones, victimes des affres de la crise anglophone qui perdure.

Un bref aperçu des dégâts subis fait état de plus de 700 000 déplacés internes, environ 50 000 réfugiés au Nigeria voisin, plus de 3000 morts militaires et civils, plus de 4000 salles de classes détruites,-un tissu industriel et économique profondément dévastés par de nombreuses années de guerres fratricides.

Le Grand dialogue national (Gdn) tarde à porter les espoirs d’une résolution définitive de cette crise qui a commencé en octobre 2016 et qui tend à s’enliser, ceci faute d’un Dialogue véritablement inclusif. C’est dans ce contexte encore trouble que le gouvernement camerounais a mis sur pied un plan de reconstruction des deux régions anglophone:

La première phase de cette reconstruction d’un montant de 100 Mil LLARDS FCFA, A ETE LANCEE EN 2019 par la sensibilisation et les campagnes d’explications à Buéa et Bamenda par le préside t de la Commission de reconstruction M. Paul TASSONG, par ai leurs ministre délégué auprès du ministre de l’économie, la planification et de l’aménagement du territoire (Mine-pat), digne fils du Libialen .

Il appert du bilan d’étape brossé par M. TASSONG le I 6 septembre 2021 à la Primature à Yaoundé, indique que l’année 2019 était fa plus triste en terme de dégâts, mais que depuis lors, des améliorations Sont perceptibles tant au plan humain, sociétal, qu’économique. Mais beaucoup reste à faire sinon tout reste à faire.

Difficile de dire combien sur les 100 milliards budgétés, ont déjà été collectés et utilisés. L’impact de cette reconstruction sur le terrain reste dérisoire. Quoi de plus prévisible, car la paix durable dans le NoSo est encore lointaine.

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