C’est un affront que les groupes mafieux en Équateur ont lancé aux autorités. Dans la nuit du mercredi 17 janvier, César Suárez, le procureur qui enquêtait sur plusieurs dossiers concernant le crime organisé et sur l’assaut et la prise d’otages dans les studios d’une chaîne de télévision la semaine passée à Guayaquil, a été lâchement assassiné par des tueurs à gages.
L’Équateur, depuis une dizaine de jours, est miné par une crise sans précédent avec des attaques des principaux gangs armés du pays considérés comme « terroristes » par le gouvernement du président Daniel Noboa. Malgré l’état d’urgence et le déploiement de plusieurs dizaines de milliers de militaires dans les rues de la capitale, la situation est toujours loin d’être sous contrôle.
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Les autorités considèrent que cet assassinat est un défi lancé contre l’État. Selon le colonel Mario Pazmiño, consultant international sur des thèmes de sécurité et de défense, « Cet assassinat est très important car les mafieux nous démontrent que le contrôle que les forces de l’ordre et l’État essaient d’instaurer est minimal. Il n’empêche pas les gangs de reprendre leurs attentats, de faire exploser des voitures piégées et d’utiliser leurs tueurs à gages de plus en plus. »
D’un autre côté, les populations mettent l’État sur le banc des accusés concernant l’assassinat du procureur, car il ne bénéficiait d’aucune protection policière alors qu’il suivait des dossiers brûlants. C’est lui qui instruisait la récente prise d’otage dans un studio de télévision de Guayaquil, le mardi 9 janvier, ou encore l’affaire Daniel Salcedo, poursuivi pour corruption dans le système hospitalier.
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