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Coup d’Etat au Cameroun: Voici déjà les signes avant coureur

Au Cameroun, comme en Guinée, les forces de police, de défense et de sécurité sont utilisées pour réprimer systématiquement les manifestations publiques organisées par les partis de l’opposition et les associations de la société civile.

L’unité des forces spéciales créée par Alpha Condé visait officiellement à lutter contre le terrorisme et les actes de piraterie maritime. Mais, Alpha Condé les a utilisées pour réprimer les manifestations politiques

organisées par les partis de l’opposition et les associations de la société civile. Une situation semblable à ce qui se passe au Cameroun. En particulier, lors des émeutes de la faim de février 2008 qui coïncidait avec les manifestations contre la modification de la constitution, on avait vu les forces spéciales du Bir descendre dans les rues à Douala et tirer à balles réelles sur des jeunes manifestants. Au Cameroun comme en Guinée, les manifestations publiques

organisées par les partis politiques et les associations de la société civile sont non seulement interdites, mais aussi systématiquement réprimées par les forces de maintien de l’ordre et les forces de défense et de sécurité.

Répression et arrestation des manifestants

Des manifestations qui débouchent régulièrement sur l’arrestation des militants et sympathisants des partis de l’opposition et des membres des associations de la société civile. Mais également sur des blessés et des morts. C’est ainsi que les marches pacifiques du Social Democratic Front (Sdf) et du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (Mrc) sont systématiquement interdites et réprimées au Cameroun.

Pareil pour. celles des partis de l’opposition en Guinée et notamment les manifestations de l’Union des forces démocratiques de Guinée (Ufdg) de l’opposant guinéen Cellou Dallein Dialltrsous le président Alpha Condé. Plus de 150 militants et sympathisants du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun sont, encore détenus depuis un an dans des prisons de plusieurs ’villes du Cameroun dont Douala, Yaoundé, Bafoussam et Yoko.

Ceci pour avoir marché les mains nues le 22 septembre 2020 ou pour avoir seulement eu l’intention de marcher pacifiquement ce jour-là. Accusés de trouble à l’ordre public, de rébellion en groupe, d’attroupement, d’incitation à l’insurrection, d’insurrection, d’hostilité à la patrie, etc.

Les militants et sympathisants sont jugés devant les tribunaux de droit commun et devant les tribunaux militaires. Pendant environ trois mois, le leader du Mrc Maurice Kamto a été, de fait, assigné à résidence à Yaoundé comme l’a été également Cellou Dallein Diallo à Conakry.

Le siège de son parti avait même été fermé par les autorités gouvernementales guinéennes. Par ailleurs, pour avoir marché pacifiquement sans obtenir le récépissé de déclaration de manifestation publique, Maurice Kamto, ses alliés politiques, des cadres et militants de son parti avaient été arrêtés à Douala le 28 janvier 2019.

Victimes de hold-up électoraux

Puis, ils ont été détenus pendant neuf mois dans la prison centrale et dans la prison principale de Kondengui, à Yaoundé en 2019. Avant d’être libérés au terme d’un arrêt poursuite décidé par le président Paul Biya le 5 octobre 2019, là la suite des pressions nationales et internationales multiformes.

Maurice Kamto avait incarcéré et inculpé entre autres pour rébellion, insurrection et hostilité contre la patrie. Maurice Kamto avait été auparavant été gardé à vue dans les locaux d’une unité spéciale de la police à Yaoundé, le Groupement spécial d’opérations (Gso).

Cellou Dallein Diallo dit avoir été victime du vol de sa victoire à l’élection présidentielle guinéenne en octobre 2020 face au président Alpha Condé. Le leader du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (Mrc), Maurice Kamto dénonce «le hold-up électoral» à la présidentielle du 7 octobre 2018 face au président Paul Biya.

D’après les résultats du Conseil constitutionnel, le candidat Maurice Kamto du Mrc est arrivé deuxième (14,23% des suffrages) derrière Paul Biya, réélu avec 71,2% des voix. Le contentieux postélectoral devant le Conseil constitutionnel s’est achevé avec un adjectif qualificatif mémorable utilisé par le président du Conseil constitutionnel «Irrecevable».

L’opinion publique nationale internationale a du mal saisir comment la personnalité politique qui a officiellement obtenu plus de 71 % des voix use et abuse, et même instrumentalise les appareils idéologiques de l’État, les autorités administratives, les forces de police, de défense et de., sécurité pour empêcher au parti politique de son challenger d’exercer librement ses activités.

A la faveur du coup d’État qui a renversé le dimanche 5 septembre 2021 le président guinéen Alpha Condé, plusieurs dizaines de prisonniers politiques ont été libérés par la junte militaire.

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