Convocation de Cyrus Ngo’o au TCS: le frère de Ferdinand Ngoh Ngoh brise le silence
Le directeur général du port autonome de Douala est attendu de pieds fermes ce mercredi 18 août 2021 par les enquêteurs du Tribunal criminel spécial (TCS) pour répondre des soupçons de détournement de deniers publics. Depuis l’annonce de cette convocation, les commentaires vont bon train dans l’opinion publique. Si certains Camerounais trouvent en cette démarche du TCS un acharnement contre ce commis de l’Etat, d’autres estiment que la gestion des ressources du port autonome de Douala par Cyrus Ngoo mérite une attention particulière de cette juridiction mise sur pied par le président de la République afin de lutter contre les cas de détournement de fonds publics.
Face à ces différentes tendances, et comme à son habitude, le jeune frère du ministre secrétaire général de la présidence de la République, Ferdinand Ngoh Ngoh appelle au calme.
En effet, selon Jean-Marie Vianny Nde Ngoh, le patron du PAD n’a pas à s’inquiéter s’il ne se reproche rien.
« S’il n’a rien fait, le TCS va l’innocenter comme c’est souvent le cas pour d’autres, et il pourra continuer son travail commencé il y a 5 ans, que beaucoup semblent apprécier. Mais s’il est avéré qu’il a volé l’argent des camerounais, parce que c’est bien de cela qu’il s’agit, alors il est foutu, à moins qu’il ne rembourse vite dans l’espoir d’être épargné et on quitte sur ça, ou alors il ira rejoindre le bataillon de Kondengui. », estime Jean-Marie Vianny Nde Ngoh.
Il s’interroge dans sa sortie sur la capacité du président de la République Paul Biya à trouver des Camerounais à même de gérer avec intégrité les affaires du pays.
« Ceci dit, le Président de la République aurait-il donc vraiment un mal fou à trouver des camerounais intègres, à quelques très rares exceptions ? », s’interroge-t-il.
Sérail : Paul Biya retire son cachet sec à Ferdinand Ngoh Ngoh
Notre confrère ‘La Revue du patriote hebdo’ révèle dans son numéro du 12 août 2021, comment le SGPR Ferdinand Ngoh Ngoh est en pleine déchéance.
‘Le ministre d’Etat, Secrétaire général de la présidence, Ferdinand Ngoh Ngoh commence par perdre son influence auprès du président de la République Paul Biya au profit de Samuel Mvodo Ayolo, le Directeur de Cabinet civil qui commence à imposer ses idées’, écrit notre confrère qui mentionne à sa une que le SGPR s’est vu retirer le cachet sec du chef de l’Etat qui était à sa disposition : « Ferdinand Ngoh Ngoh délesté du cachet sec du chef de l’Etat ».
‘Dans l’entourage de Paul Biya, Samuel Mvondo Ayolo est le dernier rempart, celui par qui tout doit passer. Son bureau est situé exactement en dessous de celui du chef de l’État, installé un palier plus haut.
À Etoudi, tout est politique, même l’immobilier. « Sam », comme ses amis le surnomment, s’est entouré d’hommes de confiance, à commencer par son propre frère, Yves, un commissaire de police dont il a fait son secrétaire particulier’, écrit le magazine français Jeune Afrique à propos de Ayolo.
‘Le directeur du cabinet civil sait l’importance de la famille. S’il a gravi les échelons de l’appareil, c’est en partie grâce aux réseaux de son père, Moïse Ayolo, que Paul Biya considérait comme un frère. Et s’il est aussi puissant aujourd’hui, c’est parce que le président le considère comme un fils et qu’il parle à Franck Biya, le véritable enfant du chef de l’État, comme à un frère’, ajoute-t-il.
Mvondo Ayolo est né en 1957 à Sangmélima, il est le fils du presbytérien Moïse Ayolo, un homme d’affaires qui a notamment misé sur le cacao et fait fortune en commerçant avec des exportateurs grecs. « Samuel » grandit entre son village de Meyomessala et Sangmélima, fief d’un certain Paul Biya, qu’il fréquente très régulièrement.
