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CONFIDENTIEL : un officier des forces spéciales britanniques remet un document secret à Paul Biya pour la gestion de crise


• Révélations des secrets à Etoudi

• Un officier britannique s’invite dans la gestion de crise

• Un document spécial remis à Paul Biya

La crise anglophone a fait couler beaucoup de sang depuis 2017.

Une enquête menée par Declassified UK révèle qu’un officier des forces spéciales britanniques a rédigé une doctrine de « gestion de crise » pour le président camerounais.

Malgré les nombreuses accusations lancées à l’encontre du régime d’Etoudi, le Whitehall offre un soutien considérable au régime de Biya.

Lors d’une récente opération britannique, dont le nom de code était ODYSSEAN, un officier des forces spéciales britanniques a rédigé une doctrine de « gestion de crise » pour le président camerounais, apprend-on.

L’enquête révèle qu’en échange de ce travail et d’autres services, Biya a décerné à l’officier, le lieutenant-colonel « Sid » Purser – l’équivalent d’un MBE.

Cameroun : le discret soutien militaire du Royaume-Uni à Paul Biya

L’information émane d’une récente enquête menée par nos confrères du site Declassified UK.
Ils révèlent que Londres apporte un appui militaire au régime de Yaoundé, en dépit des violations des droits humains. « C’est à un aspect méconnu des relations entre Londres et Yaoundé que se sont intéressés les journalistes de Declassified UK », a écrit Jeune Afrique.

Selon le média anglais, le Royaume-Uni soutient le pouvoir de Paul Biya en lui apportant un appui militaire : rien qu’en 2021, six opérations antiterroristes auraient été menées sur le sol camerounais. Nom de code : Cylix, Bacchus ou encore Abbadide, précisent-ils, dans une enquête parue à la fin du mois de janvier.

« Documents du ministère britannique de la Défense à l’appui, ils expliquent que cette aide a aussi pris la forme d’entraînements et, plus généralement, d’un « renforcement des capacités » de l’armée combattant notamment Boko Haram et l’État islamique en Afrique de l’Ouest (Iswap), groupe implanté au Nigeria voisin mais dont la zone d’influence s’étend au-delà de ses frontières », indique le média anglais.

« Le Royaume-Uni a notamment mené des activités dans une caserne de Salak, dans l’extrême nord du Cameroun, où, selon Amnesty International, des personnes soupçonnées de terrorisme étaient torturées. Selon des documents obtenus par Declassified, la Grande-Bretagne construit à Salak des villages d’entraînement pour les unités d’élite camerounaises. Ces forces sont également accusées de graves violations des droits de l’homme à l’encontre d’un mouvement anglophone « ambazonien » », ajoute-t-on.

« Nos révélations sur le soutien britannique au régime de Biya interviennent alors qu’Amnesty a lancé une campagne pour la libération des prisonniers politiques au Cameroun », précise-t-on.

« Au cours des cinq dernières années, la situation des droits de l’homme est devenue de plus en plus sombre, car des personnes originaires des régions anglophones, notamment des journalistes, des défenseurs des droits de l’homme, des militants et des partisans de l’opposition politique, ont été arrêtées et emprisonnées pour avoir exprimé leurs opinions ou manifesté pacifiquement », indique Fabien Offner, chercheur.

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