Après un très long débat, les députés vaudois ont accepté mardi de simplifier les procédures d’abattages d’arbres dans les communes. Plus besoin désormais de publier une mise à l’enquête pour couper un arbre ordinaire, seuls les arbres dits remarquables seront concernés. La gauche a tenté de fixer des garde-fous, mais la droite les a écartés.
Débattue et votée à l’unanimité en août 2022, entrée en vigueur le 1er janvier 2023, la nouvelle loi vaudoise sur la protection du patrimoine naturel et paysager (LPrPNP) a dû être révisée par le Conseil d’Etat à la suite d’une motion PLR acceptée en novembre dernier par le Grand Conseil. Le texte estimait que la loi était trop contraignante pour l’abattage et l’élagage de certains arbres.
C’est notamment l’obligation de mettre à l’enquête publique la coupe d’un arbre dans la Feuille des avis officiels (FAO) qui suscitait de vives critiques de la part de propriétaires, petits et grands, des communes et de promoteurs immobiliers. Tous dénonçaient un excès de bureaucratie chronophage.
La motion du député libéral-radical Charles Monod demandait justement d’alléger les procédures pour les demandes de dérogations à la conservation du patrimoine arboré relevant de la compétence communale et de faciliter la procédure en cas de danger imminent et direct.
Le gouvernement a donc revu sa copie. Il propose de limiter la publication dans la FAO aux seules demandes d’abattages d’arbres dits remarquables ou lorsque la suppression du patrimoine arboré est liée à des impératifs de construction ou d’aménagement du territoire.
Pour répondre à la motion, dès lors qu’il ne s’agit pas d’arbres remarquables ou que l’abattage n’est pas lié à un permis de construire, la demande de dérogation relevant de la commune pourra simplement être publiée au pilier public pendant 30 jours. Il est aussi suggéré d’encourager les communes à effectuer également une publication sur leur site internet.
Enfin, afin de répondre à certaines préoccupations exprimées durant le débat au Grand Conseil, une procédure urgente en cas de danger imminent et direct provoqué par un arbre (après une tempête ou une maladie grave) est également introduite, sans mise à l’enquête donc.
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