Les enseignants ne sont pas près de renouer avec Emmanuel Macron et le ministère de l’Éducation nationale. Aujourd’hui dirigé par Nicole Belloubet, il a été au cœur d’un scandale pour le moins embarrassant avec l’ancienne ministre Amélie Oudéa-Castéra. Cette dernière a d’ailleurs dû laisser sa place quelques jours après son arrivée.
Or, la nouvelle ministre ne semble pas faire l’unanimité non plus. Une initiative du gouvernement vient justement de créer une nouvelle polémique dans le corps enseignant. Comme le rapporte le Huffington Post, les établissements scolaires de toute la France viennent de recevoir des colis comportant des livrets pédagogiques sur les prochains Jeux Olympiques.
En vue de l’organisation des Jeux Olympiques, le gouvernement a décidé de distribuer des livrets pédagogiques sur ces jeux à quatre millions d’élèves. Ces derniers sont scolarisés du CP au CM2. Et ils auront droit à une pièce de deux euros dans chacun des livrets qui leur seront donnés.
La pièce n’a pas vraiment vocation à devenir de l’argent de poche pour ses enfants. Il s’agit en réalité d’une pièce commémorative de la Monnaie de Paris. Le but de ce petit fascicule est de « sensibiliser les élèves du primaire à l’événement historique que seront les Jeux Olympiques ». Or, une bonne partie du livret est consacrée à Emmanuel Macron.
Nécessairement, cette initiative n’a pas été bien appréciée par les enseignants. Nombreux sont ceux qui y voient une initiative complètement inutile. De son côté, le gouvernement se défend. Selon une source de l’AFP, le « livret permettra aux élèves ainsi qu’à leurs professeurs de garder une trace de cet événement inédit, mais aussi de s’inscrire dans un héritage et un souvenir commun ».
Pour les professeurs, cette initiative est incompréhensible. Plusieurs d’entre eux remarquent alors que l’objectif pédagogique du livret est raté. En particulier, ils ne comprennent pas pourquoi des discours d’Emmanuel Macron ont été insérés dans ce fascicule.
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Au total, cette nouvelle opération aurait coûté 16 millions d’euros. C’est certainement sur ce point que les enseignants sont le plus en colère. Le gouvernement a en effet annoncé des restrictions budgétaires sur l’éducation nationale.
Frédéric Marchand, le secrétaire général de l’Unsa Éducation, a ainsi estimé cette situation fortement critiquable. Selon lui, cette initiative est de nature à « soulever beaucoup d’interrogations ». Manifestement, personne ne semble comprendre l’intérêt de ces fascicules. En attendant, les élèves de primaire auront droit à leur pièce de deux euros.
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