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Cérémonie du tirage au sort de la CAN: Voici comment Martin Camus a tout râté

Martin Camus Mimb absent à la cérémonie du tirage au sort de la CAN

• Il a pourtant tout planifié pour cette soirée du 17 aôut

• L’affaire Malicka Bayémi a changé le cours de son destin

Martin Camus Mimb, le ‘célèbre’ journaliste camerounais a brillé par son absence lors de la grande cérémonie de tirage au sort de la CAN 2021 au Palais des congrès de Yaoundé. Il n’aurait manqué cette soirée pour rien au monde. S’il pouvait revenir en arrière, il refuserait sûrement de recevoir Wilfried Eteki et Malicka dans son bureau à la radio (Radi Sport Info). Ainsi le 16 juin 2021, aucune vidéo, ni des photos de lui en compagnie de Malicka n’aurait circulé. Mais depuis ce jour-là, son destin a changé de route.

L’expert analyste des questions de sport, qui a toujours porté un regard critique sur l’organisation de la compétition de football continentale au Cameroun, est resté derrière les rideaux. Ce 17 août 2021, sa chaise est restée vide. Ses plateformes de réseau social sont très silencieuses.

Martin Camus a rêvé de cette soirée où les grands du monde du football se rencontrent. Il s’est sûrement vu aux côtés de son ami Samuel Eto’o lors de cette cérémonie à rire, à discuter avec les ex footballeurs, les délégations des pays participants à la CAN, à tirer quelques mots au président de la CAF pour qui la soirée a été une réussite. Martin Camus Minb l’homme qui aime les projecteurs se retrouve derrière les écrans pour une affaire de publications de vidéo à caractère pornographique d’une jeune fille nommée Malicka.

Si le journaliste sportif a manqué à la cérémonie du tirage au sort, il ne veut manquer pour rien au monde sa passion première, le commentaire des matchs qui vont démarrer en janvier 2022. Pour cela, Martin Camus Minb oeuvre actuellement à blanchir son image qui est tâchée par cette affaire de ******* qui est en procès au TPI de Douala. Lui et son ami Wilfrid ont reconnu le 21 juillet dernier être à l’origine de la diffusion des images à caractère pornographiques de Malicka Bayemi. En attendant le dernier verdict du juge dans cette affaire, retour sur la vie du célèbre journaliste sportif.


Martin Camus Mimb, le sacrifice, la gloire et la chute

Au Cameroun, l’homme n’est plus à présenter. Martin Camus Mimb de son vrai nom Martin Fleur Mimb Hiol fait partie de la crème des journalistes sportifs du continent. Les millions de téléspectateurs qui ont suivi la phase finale de la coupe du monde 2010 et 2014 sur Canal+ ont surement écouté ses commentaires. Et pourtant la nature n’a pas été clémente avec le patron de la station de radio (Radi Sport Info).

A un an et demi, la vie de Martin Camus Mimb bascule. Le petit garçon atteint de la poliomyélite est devenu un handicapé moteur. Entre les regards moqueurs des uns et les discriminations des autres, Mimb ne s’est pas laissé abattre. Il se rappelle des nombres fois qu’il chutait en voulant monter les marches des escaliers de son école. Martin Camus Mimb sait qu’il pouvait compter sur sa famille.

« J’ai eu la chance d’être avec des parents qui m’ont très bien encadré et qui m’ont donné l’amour qu’il fallait. Généralement ce sont les parents qui ont honte des enfants. Mes parents n’ont jamais été comme cela avec moi. Je tire d’abord ma confiance de là », confie-t-il.


La passion pour le journalisme

Inscrit au lycée bilingue d’Edéa, Martin Camus Mimb intègre le club journal de l’école et prend la présidence. Il se consacre entièrement à cette association scolaire au point de mettre en veilleuses ses cours. Il rate une première fois le baccalauréat. L’année suivante, son père l’inscrit au Lycée classique d’Edea. Il rejoint encore le club journal de son nouvel établissement mais parvient cette fois-ci à obtenir son baccalauréat avec mention « Assez bien ».

Le journalisme, Marin Camus Mimb, l’apprend dans un premier temps sur le tas. Il s’inspire de son mentor Victor Minka, journaliste et fonctionnaire à Edéa qui lui apprend les rudiments du métier. Mimb était passionné par les commentaires des matchs de football. Il s’inscrit à la faculté des lettres et sciences humaines de l’Université de Douala où il décroche une licence en communication. Martin se consacre désormais à sa passion tout en suivant des cours à distance dans le journalisme.

Tour à tour, Martin Camus Mimb a travaillé pour la presse écrite Djkalo à Douala en 1998, la radio Equinoxe en 2002 puis la télévision STV en 2008. Malgré son handicap, Martin ne s’est jamais plaint. Il se rappelle des efforts surnaturels qu’il faisait chaque jour pour se rendre dans le studio de Radio d’Equinoxe qui se trouvait au dernier étage de l’immeuble.

« Rien ne peut me décourager dans cette vie. Quand, à l’âge d’un an et demi on a été frappé par la poliomyélite et qu’on est obligé de traîner un handicap toute sa vie on n’attend pas qu’on vienne vous porter sur la tête pour vous balader partout. Tout le monde ne va pas se battre. Il y a des êtres extraordinaires qui se battent peut-être comme moi. Et d’autres qu’on doit pouvoir accompagner », explique-t-il.


Les heures de gloires

En 2010, Martin Camus Mimb a réalisé l’un des plus grands rêves de tout journaliste sportif ; couvrir la coupe du monde pour une chaîne internationale. Formé par les équipes de Canal+ et CFI, Mimb alors âgé de 40 ans commente pour la première fois une coupe du monde. C’était en Afrique du Sud. Il réédite l’exploit quatre ans plus tard lors de la coupe du monde en Brésil. L’homme est au sommet de sa gloire.

« Cela représente la reconnaissance. Cela représente le couronnement de ma jeune carrière. Tout ce que j’ai eu à avoir aujourd’hui en plus de ce que j’ai eu à faire depuis, je l’ai eu parce que, au moins en mondovision, les gens ont pu apprécier ce que j’étais capable de faire. La tribune était idéale et elle m’a permis de montrer ce que je savais faire. Les mêmes choses je les faisais depuis à Equinoxe, dans d’autres médias, mais ça c’était une tribune idéale pour parler à toute l’Afrique. Et je crois que mon ambition dès le départ était d’être sur le toit de l’Afrique dans le couloir que j’ai choisi », a-t-il déclaré.

Martin Camus Mimb entretient des relations amicales avec l’ancien international camerounais Samuel Eto’o et plusieurs personnalités du football mondial. Il décide d’être son propre employeur et lance Radio Sport Info (RSI) sa station radio. Durant sa carrière, Mimb a glané plusieurs distinctions. Le 20 mai 2017, le président camerounais Paul Biya a reconnu les mérites du journaliste et le fait « Chevalier de l’ordre de la Valeur ». Il reçut ses distinctions des mains du gouverneur de la région du Littoral.
« J’estime que si je n’ai rien demandé mais qu’on reconnaît que je fais bien dans un secteur ou dans un domaine, pour moi c’est quelque chose d’agréable. J’étais content. Je ne peux pas bouder mon plaisir de recevoir les distinctions », se rappelle-t-i. L’homme nage dans le bonheur aux côtés de sa femme et ses 5 enfants.

En 2021, il publie « Débout », le livre dans lequel il raconte son parcourt et donne de l’espoir aux personnes vivant en situation de handicap. Camus Mimb ignorait que sa vie allait une fois encore basculer.


La chute

Début juin 2021, les Camerounais ont été choqués de voir sur les réseaux, une vidéo à caractère pornographique tournée dans le bureau de Camus Mimb. Le journaliste sort un communiqué dans lequel il dit être victime d’un complot orchestré par des individus qui veulent porter atteinte à son honorabilité. Il explique aux internautes qu’un couple qu’il ne connaissait pas a profité de son absence pour faire l’amour dans son bureau.

Les arguments du journaliste n’ont pas convaincu les Camerounais. D’autres victimes de Mimb saisissent l’occasion et racontent les abus et tentatives d’abus sexuels dont elles ont été victimes. Les jours passent, les preuves contre Mimb s’entassent. Le 20 juin 2021, Wilfrid Eteki, chef traditionnel et ami de Mimb sort du silence et avoue être l’homme dans la vidéo. Les Camerounais sont choqués. Martin Camus Mimb a menti. Il connaissait bien l’homme dans la vidéo. D’autres sources révèlent qu’ils font tous partie d’un groupe de pervers où ils s’échangent les nudités de leurs conquêtes.
Les personnalités publiques qui ont soutenu le journaliste au début de l’affaire, lui retire leur soutien un à un. Tous demandent à Camus Mimb de présenter des excuses publiques à la véritable victime, une certaine Malicka. La maison d’édition qui a édité le livre du journaliste sort un communiqué le 21 juin 2021 annonçant la cessation de la promotion et la commercialisation de l’œuvre. Des avocats et défenseurs des droits de l’homme se sont constitués en collectif et annoncent des poursuites judiciaires contre le journaliste.

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