Ce dimanche 28 janvier, Ophélie Meunier et les équipes de “Zone Interdite” sur M6 se sont penchées sur ces métiers qui participent au bon fonctionnement de la France. Intitulé, “Employés, précaires, fonctionnaires : la France qui travaille, mais qui galère”, ce nouveau numéro du magazine a mis en lumière les difficultés auxquelles font face les travailleurs.
D’après nos confrères, en France, 13 millions de personnes n’arriveraient plus à vivre de leur emploi. Pour survivre, certains sont obligés d’accumuler les petits boulots, quand d’autres doivent accepter des situations de travail qui mettent en péril leur santé physique et mentale. Fort de ce constat, les journalistes ont suivi Vanessa, une professeure mutée à des centaines de kilomètres de chez elle.
Dans l’Est de la France, en Alsace, cette ancienne contractuelle qui a passé le concours national pour devenir titulaire, regrette amèrement son choix. Professeure d’horticulture en collège professionnel, la fonctionnaire a été mutée dans l’académie de Grenoble, à plus de 300 km de chez elle. Une situation ubuesque qui a poussé Vanessa à mettre de côté sa vie de famille avec son mari et leurs deux enfants.
Malgré des tentatives de recours pour conserver son poste dans sa région, où “les postes de contractuels” sont nombreux, explique la professeure, l’Éducation nationale ne plie pas. Soit Vanessa accepte sa mutation, soit elle démissionne et perd sa titularisation. Depuis la rentrée 2023, la mère de famille compte désormais son temps en famille.
https://twitter.com/ZoneInterdite/status/1750473594390344126?ref_src=twsrc%5Etfw
Dorénavant, la mère de famille ne voit ses proches que le week-end, partant tous les lundis à l’aube pour rejoindre son nouveau travail. Mais là encore, rien n’est simple. Loin de chez elle, Vanessa a 350 euros par mois pour se loger. La professeure touche 2000 euros par mois, mais avec le prix de l’essence et du logement, “au total, c’est près de la moitié de son salaire qui est englouti”
“Être amenée à payer pour aller travailler, c’est… Normalement, on travaille pour gagner un salaire et là faire l’inverse, c’est compliqué”, explique émue la professeure d’horticulture. Au moment du reportage, Vanessa ne savait pas si elle allait pouvoir être accompagnée financièrement par le rectorat dans ses déplacements. La mère de famille ne sait pas non plus combien de temps, elle va conserver ce poste à plus de 300 km de chez elle.
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Un reportage édifiant qui n’a pas manqué de faire réagir les internautes. Sur X, ancien Twitter, ils ont été nombreux à apporter leur soutien à la fonctionnaire et à critiquer le système de mutation du rectorat. “Mais sérieusement, par quel miracle il reste encore des gens assez fous pour passer le concours de prof ? Être payé à peine plus que le SMIC pour être muté parfois à l’autre bout de la France alors qu’il y a des postes dispos dans ton lieu de vie”, peut-on lire.
https://twitter.com/MattAngmar/status/1751726748591419795?ref_src=twsrc%5Etfw
Un choc que l’on peut retrouver dans d’autres commentaires d’internautes. “L’Éducation nationale cette douce institution qui envoie une mère de famille à 300 km de son foyer. Et après on s’étonne du manque d’attractivité de la fonction ?”, ou encore, “L’Education nationale vous devriez avoir honte de maltraiter vos professeurs qui transmettent le savoir, 300km de chez elle et elle n’a pas son mot à dire ? C’est scandaleux et en plus de ça elle perd tout si elle refuse, c’est du travail forcé limite”. Un reportage qui aura dévoilé l’envers du décor des titulaires de l’Éducation nationale.
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