ce reportage “hallucinant” sur les recalés des Restos du coeur désole, “Coluche se retourne dans sa tombe…”

Cette année, ils seront 150.000 à être recalés des Restos du cœur. Avec l’inflation et l’augmentation de la précarité, l’association a de plus en plus de mal à offrir son aide aux étudiants, parents célibataires ou encore retraités et doit, depuis peu, refuser des bénéficiaires. Une situation catastrophique pour les plus démunis à l’heure où la campagne d’hiver 2023/2024 commence. 

Ce dimanche 26 novembre, le magazine « Sept à Huit », présenté par Harry Roselmack sur TF1, était consacré aux Restos du cœur. Alors qu’une énorme campagne d’appel aux dons a été lancée, de nombreux centres d’accueil doivent refuser des bénéficiaires. C’est le cas dans la ville de Pornic (Loire-Atlantique) qui vient de recaler 25 bénéficiaires sur les 192 personnes demandeuses. 

Les Restos du cœur au bord du gouffre refusent des bénéficiaires

Les Restos du cœur procèdent désormais à une sélection plus drastique des profils des bénéficiaires. En clair, l’association réduit les critères d’accès à l’aide alimentaire, notamment le revenu minimum pour accéder aux Restos. Ainsi, cette dame qui n’a pas souhaité être filmée à visage découvert, perd ses accès, car elle touche 86 euros par mois en plus grâce à sa pension de retraite complète.

David, 50 ans, est, lui aussi, un nouveau recalé des Restos du cœur. Ce père de famille célibataire de deux enfants, de 11 et 14 ans, gagne 1265 euros par mois. Après le retrait des charges, il lui reste 561 euros pour vivre, soit 60 euros de trop pour être encore bénéficiaire des aides alimentaires. L’ancien conducteur d’engin, atteint d’une fibromyalgie, n’a pas pu retenir quelques larmes face à son infortune : “Il va falloir tout calculer maintenant”, admet-il, ému. 

Sept à Huit : les internautes sous le choc après ce reportage sur les recalés des Restos du cœur

Mais alors que les Restos du cœur ne peuvent plus remplir leur fonction première, d’autres associations, plus petites et souvent de quartiers, prennent le relais. Mais, ces petites structures se retrouvent vite dépassées par la hausse de la demande. Le reportage de TF1 a choqué de nombreux internautes devant leur petit écran. Sur X, ils ont été un grand nombre à faire part de leur incompréhension.

“Elles sont où les célébrités pour venir en aide aux restos du cœur ?”, interroge un internaute. “La France sous Macron a accentué la précarité. Ils ont trop d’argent pour les barèmes des Restos du Cœur, mais pas assez pour survivre avec les prix des supermarchés.” constate un second. “Quelle honte les restos du cœur… 2 biscuits 2 patates … où passent les millions de dons ?”, s’agace une autre. 

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Les Restos du cœur : les bénévoles se mobilisent

En octobre dernier, le délégué général des Restos du coeur, Jean-Yves Troy, s’est présenté devant l’Assemblée nationale pour évoquer les limites des Restos. Son constat était alors sans appel. “À partir de novembre, nous allons refuser du monde pour la première fois de l’histoire des Restos du Cœur”, déplore-t-il dans un discours rapporté par BFMTV. 

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“Les Restos du cœur ne sont pas dimensionnés aujourd’hui pour distribuer 170 millions de repas, pour accueillir 1,3 million de personnes, soit 200.000 de plus en un an”, explique Jean-Yves Troy et d’ajouter : “On n’est pas taillé humainement, même si nous avons 70.000 bénévoles réguliers et 30.000 ponctuels”. Parmi ces bénévoles, on retrouve de nombreux bénéficiaires venus rendre la pareille, à l’instar de David ou Eva, une étudiante en droit : “Ça ne me coûte rien en temps par rapport au bien que ça peut faire aux gens”, glissait-elle aux équipes du JT de TF1.