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CAN 2021 : la question des droits de l’homme s’invite dans les débats

A deux jours du lancement de la Coupe d’Afrique des nations, la commission des droits de l’homme du Cameroun(Cdhc) dresse un bilan des actions menées et tire également une sonnette d’alarme à tous les acteurs.

Malgré la pandémie de Covid-19, le Cameroun a maintenu l’organisation de la Can. Une initiative appréciée et encouragée par la commission des droits de l’homme du Cameroun pour qui, la Can est une contribution décisive à la promotion et à la réalisation de l’intégration et de l’unité africaine. Les dispositions prises par le gouvernement pour assurer le bon déroulement de cette compétition sont saluées à savoir : « l’opération villes propres » et la lutte contre la pandémie de Covid-19.

Par ailleurs, la Cdhc reste tout de même préoccupée par les risques potentiels de violations des droits de l’homme liés à l’organisation et au déroulement serein de la Can susceptibles d’affecter les joueurs, les officiels, les spectateurs, les travailleurs, les bénévoles, les journalistes et les communautés locales. Il s’agit entre autres : de la manipulation de la compétition ; de la discrimination dans la sélection des joueurs ; de la discrimination dans les conditions d’accès au stade, notamment en ce qui concerne les minorités, les autochtones, les personnes vivant avec un handicap et les autres catégories vulnérables ; des violences sexuelles et sexistes ; du racisme ; de la violence dans les stades ; le travail des enfants et du déguerpissement sans recasement des sans-abris et des enfants de la rue.

Cependant, pour limiter ces risques, la commission a fait des exhortations pour le bon déroulement de la Can et pour une satisfaction totale de tous les acteurs. Entre autres, elle recommande que l’évaluation de ces risques soit faite et que la mise en place des mesures visant à les prévenir ou a les atténuer, lorsqu’ils se matérialisent soient une préoccupation pour tous lors des ultimes phases de planification, de mise en œuvre et d’évaluation de cette grande compétition ; la mise en place ou le renforcement des mécanismes de réclamation existants tels que les numéros d’utilité publique, les services de gestion des plaintes commission des droits de l’homme au Cameroun, commission nationale anti-corruption , les commissariats et postes de police, les brigades de gendarmerie et les centres sociaux pour une prise en charge rapide des personnes dont les droits seraient violés dans le cadre de cet évènement. Elle préconise également que tout cas de violence sexuelle et sexiste pendant la Can fasse l’objet d’une enquête et que les coupables soient sanctionnés et le respect des droits des travailleurs par les entreprises impliquées dans l’organisation de ce jeu. L’hospitalité des camerounais vis-à-vis des étrangers n’est pas en reste.

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