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CAN 2021 : Decouvrez le grand reportage de France 24 dans le NoSo


• Le Cameroun est en proie à l’insécurité depuis 2017

• Les Ambazoniens mènent des attaques depuis l’ouverture de cette CAN

• La sécurité ne semble pas être rassurante

Le Cameroun est en proie à l’insécurité depuis plusieurs années.

Dans le Cameroun anglophone, des groupes armés ont perpétré des attaques qui ont fait couler beaucoup de sang.

Les choses se sont davantage empiré depuis le début de cette 33e Coupe d’Afrique des Nations abritée par le pays de Paul Biya.

La sécurité peine à être assuré depuis l’ouverture de la cérémonie de la CAN.

Par exemple, avant le premier match de la CAN disputé à Limbé mardi soir, le sénateur Henry Kemende a quitté son domicile, dans sa ville natale de Bamenda, capitale de la région en guerre du Nord-Ouest. Il n’est jamais rentré chez lui. Il a laissé sa peau dans une attaque menée par des individus non encore identifiés.

Les Ambas ont toutefois revendiqué une attaque perpétrée le mercredi. Un soldat camerounais a été tué lors de cette attaque à Buéa, une ville de l’Ouest située environ à 20 kilomètres au nord de Limbé, où logent les quatre équipes du groupe F, engagées dans la CAN notamment le Mali, la Gambie, la Tunisie et la Mauritanie.

Le Mali et la Tunisie ont d’ailleurs écourté leurs entraînements suite à des attaques des Ambazoniens.

L’attaque de Buéa et le meurtre d’Henry Kemende mettent donc en lumière un conflit que le gouvernement camerounais essaye de dissimuler à la communauté internationale.

Ces attaques démontrent à suffisance qu’au Cameroun, le football sert de ‘diversion’ au conflit meurtrier dans l’ouest anglophone.

« C’est une immense perte », déplore auprès de France 24 Christopher Fomunyoh, directeur Afrique du National Democratic Institute (NDI), basé à Washington. « C’est une immense perte pour sa famille bien évidemment. C’est une immense perte pour la profession juridique, compte tenu du rôle que les avocats ont joué dans le début de cette crise et celui qu’ils ont à jouer dans sa résolution. À l’échelle nationale, c’est une énorme perte, l’assassinat d’un membre du Sénat, une institution constitutionnelle. Et c’est une immense perte alors que le conflit continue et que le fossé entre la population anglophone et l’État se creuse ».

L’État camerounais, dirigé par le président Paul Biya, âgé de 88 ans et au pouvoir depuis 40 ans, n’a pas réussi à garantir la sécurité de ses citoyens dans les provinces de l’Ouest. L’insurrection anglophone a fait plus de 3 000 morts et près d’un millier de déplacés ces cinq dernières années et les deux camps sont accusés d’avoir commis des atrocités et des violences, a écrit le média français.

 

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