CamerounSanté

Cameroun : Voici comment des poches de sang détournées à l’Hôpital central de Yaoundé

• Le patient est entre la vie et la mort

• Le sang collecté pour le sauver est volé par les employées de l’hôpital

• L’opération du patient est reportée

Un patient risque de perdre la vie à l’Hôpital central de Yaoundé à cause de la cupidité des employées de la banque de sang. Les proches du patient (une dizaine environ) ont fait don de leur sang afin que celui-ci puisse bénéficier d’une opération chirurgicale. Contre toute attente, le sang collecté le vendredi 21 mai 2021 a disparu le lendemain. Les employées ont détourné les poches de sang obligeant le médecin à reporter l’opération.

« Le lendemain, on m’informe que le docteur veut nos noms avec nos numéros de téléphone parce que le sang a été détourné par ces femmes qui travaillaient la veille. Comment peut-on fonctionner avec ce genre de mentalités ? C’est quoi cette pauvreté mentale qui dérange les camerounais ? Le sang qu’on vient donner pour sauver la vie d’un être humain, elles volent c’est comment ? L’opération a été reportée. Quel est ce pays », dénonce un proche du patient qui avait lui aussi donné de son sang la veille.

Selon les témoignages recueillis par le lanceur d’alerte Boris Bertolt, le patient pour lequel ses proches se sont mobilisés avait eu un accident de circulation avec plusieurs fractures à la hanche et au genou.
En mars 2021, le journaliste Remy Ngono révélait le mode opératoire des trafiquants d’organes humains à l’Hôpital central de Yaoundé.

« Le trafic des organes génitaux se passent entre 21h et minuit. Ça vient de la direction. La direction répercute ça au major général et le major général s’appelle Ndjana Germain. Rien ne peut se passer sans lui. A 21h, il y a la relève. Le médecin du jour doit partir. Quand il part, c’est là qu’arrive l’équipe des trafiquants d’organes humains et particulièrement des organes génitaux. Chez les hommes, il s’agit du ****, chez la femme, on prend tout l’utérus. La seule partie qu’on ne prend pas c’est le rectum. On prélève également les seins. On met ça dans les glacières et ils appellent ça le courrier. Le courrier est récupéré par la personne qui a commandé entre 23 h et minuit. Les enquêtes que j’ai menées, c’est auprès des médecins eux-mêmes. Ils m’ont tout dit. Pour le faire on se sert d’un gynécologue, un chirurgien et dans ce service c’est Kouna Joseph qui est le chirurgien », confie Remy Ngono

Source: www.camerounweb.com

Please follow and like us:

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

RSS
Follow by Email
YouTube
Pinterest
LinkedIn
Share
WhatsApp