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Cameroun : Voici comment Cyrus Ngo’o s’est échappé depuis les toilettes de l’aéroport de Douala

Le Directeur général du Port autonome de Douala réussit une évasion spectaculaire le 19 mai 2022 au moment où les forces de sécurité venaient de mettre le grappin sur lui à l’aéroport international de Douala.

C’est une folle nuit que viennent de vivre les forces de sécurité du coté de l’aéroport international de Douala. En cette veillée de célébration de la fête nationale de l’unité, nous sommes le 19 mai 2022, un avion de la compagnie air France manœuvre sur le tarmac de l’aéroport.

Dans le hall, dispersés en civil et en uniforme, plusieurs escouades de policiers, de militaires et de gendarmes font le guet. Ni le personnel de l’aéroport, encore moins les passagers en partance vers l’Europe, ne semblent prêter un œil attentif à la manœuvre. Sans doute préoccupés, chacun à leurs diverses tâches respectives.

Grâce à leurs différents réseaux de renseignements et de coopération policière à l’international, les forces de sécurité sont détentrices d’une information capitale : Cyrus Ngo’o, contre qui court toujours un mandat d’incarcération au Cameroun, est dans le ventre de l’appareil. La toile est tissée.

Le vol air France dévoile ses occupants. La tension monte chez les hommes en tenue en embuscade. Il ne faut surtout pas laisser s’échapper une fois encore, celui-là qui était depuis sa condamnation tantôt aperçu au Canada, tantôt en Hollande, en France et même dans la ville de Londres en Angleterre où il serait déjà titulaire d’un permis de résidence (résident permit). Les nerfs sont à rude épreuve. Les lumières du hall de l’aéroport international de Douala dévoilent enfin dans leur splendeur, le visage du directeur général du Port autonome de la ville éponyme : Cyrus Ngo’o.

Èt alors que l’homme des réseaux engage ses formalités de sortie, il est immédiatement encerclé par plusieurs éléments des forces de sécurité. Les carottes sont cuites ! Malgré l’air conditionné en fonctionnement, le condamné transpire à grosses gouttes dans son costume dans lequel il semble visiblement étouffer, selon notre source témoin de la scène.

L’homme va prétexter un besoin naturel pressant. Il est de droit conduit sous bonne escorte policière dans les toilettes de l’aéroport. Et ce n’est qu’inquiets de la durée trop longue du directeur général dans les toilettes, que les policiers en faction devant l’entrée vont décider de faire irruption dans les urinoirs pour constater l’évaporation dans la nature de « l’oiseau », son nom de code.

Une chasse à l’homme est aussitôt lancée par les forces de sécurité pour tenter de retrouver ce fugitif dont la cavale dure un peu plus de six mois déjà. Lui qui avait été condamné dans le cadre de l’affaire Cana bois et qui, dans une tentative (stoppée nette) de détournement de deniers publics, a tiré 02 chèques sur les comptes bancaires du Port autonome de Douala pour payer une contrainte par corps individuel, liquidée à la somme de plus de 161 millions de francs Cfa.

Pour rappel, l’extrait du plumitif des audiences de la Chambre correctionnelle du tribunal de première instance de Douala Bonanjo, renseigne à suffire sur l’affaire opposant Ngo’o Cyrus, le directeur général du port autonome de Douala, à l’homme d’affaires Nassar Bouhadir, au sujet de la scierie Cana bois.

Le mis en cause, malgré ses réseaux d’influence, est « reconnu coupable d’abus de fonction et de concussion des articles 74, 140-et 142 du Code pénal ; le condamne à 6 mois d’emprisonnement et a 1 700 000francs d’amende ferme, à 3 200 000 000 de francs a titre de réparation à la partie civile ; soit un préjudice économique de 2 700 000 000francs et des dommages et intérêts estimés à 500 000 FCFA ».

Par ailleurs, ce verdict rendu par le tribunal de première instance de Douala Bonanjo « Condamne en outre Je prévenu aux dépens liquidés a la somme de 161 726 900francs ». C’était courant août 2021 alors que la juridiction statuait publiquement, contradictoirement à l’égard des parties en matière correctionnelle, 1er ressort. Mfomkpa Abada Nforen, le président du tribunal, qui avait dans la même décision fixé « a 5 ans la durée de la contrainte par corps, décerne en exécution de cette sentence, un mandat d’incarcération contre le prévenu».

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