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Cameroun: la Suisse complice de Paul Biya, Achille Mbembe dévoile tout

• Achille Mbembe accuse la Suisse de protéger Paul Biya

• Selon lui, la Suisse participe au pillage du continent

• Il dénonce la politique migratoire de la Suisse

Dans une interview accordée au journal Suisse Le Temps, Achille Mbembe accuse la Suisse d’être en partie responsable de la situation actuelle de l’Afrique et du Cameroun. Ces accusations de l’universitaires camerounais interviennent près d’une semaine après la nouvelle confrontation Paul Biya-BAS à Genève en Suisse où séjourne le président camerounais depuis le 12 juillet.

« Je ne fais pas partie de ceux qui souhaitent dicter la conduite de la Suisse. Je fais simplement un constat. La Suisse a une grosse part de responsabilité dans le drame qui se joue au Cameroun », lance-t-il au cours de son interview.

Pour Mbembe, malgré sa neutralité, la Suisse a contribué à un large pillage du contient du contient africain. Ceci, grâce à « son système bancaire et par le biais des transferts illicites qui y transitent, elle participe à l’appauvrissement du continent africain. Une partie importante des capitaux qui devraient contribuer au développement de l’Afrique transitent par la Suisse et sont reversés dans des réseaux qui encouragent la violence sur le continent ».

Sur le Cameroun, Achille Mbembe accuse la confédération Helvétique d’avoir protégé le président de 88 ans et déplore la politique migratoire du pays. « La Suisse n’a certainement pas agi en faveur du dialogue. Elle a pris parti pour un tyran au pouvoir depuis trente-huit ans, Paul Biya, qui a passé environ cinq ans de sa vie à l’hôtel Intercontinental à Genève… Si la Suisse était réellement neutre, elle n’adopterait pas une politique anti-migratoire aussi sévère à l’égard du continent africain, et elle n’étoufferait pas les voix qui se lèvent lorsqu’elle abrite à l’hôtel Intercontinental un monsieur qui devrait être à La Haye », déclare-t-il.

Tentative de la BAS de prendre d’assaut l’Intercontinental

Le 17 juillet, les opposants du président Camerounais Paul ont pris d’assaut l’hôtel Intercontinental de Genève où séjourne ce dernier depuis le 11 juillet. Prévue depuis l’annonce de la visite de Paul Biya à Genève cette manifestation dénomée « opération catch i’am » avait pour but de capturer le locataire du palais de l’Unité. Ils lui reprochent de dilapider l’argent du contribuable à l’étranger.

Malgré l’interdiction des autorités suisses, les éléments de la BAS maintiennent leur opération. « Vendredi dernier, à la veille d’une manifestation interdite qui a dégénéré, organisée par la diaspora camerounaise contre la présence du président Paul Biya à Genève, une dizaine d’activistes prennent place dans deux taxis », rapportent ce jour nos confrères de Le Temps. « Vers 15h, les deux taxis s’arrêtent devant les portes de l’Intercontinental et aussitôt les activistes se précipitent vers le hall en criant ‘Paul Biya, sors de là !’. La confrontation avec les policiers en tenue antiémeute qui ont réagi rapidement malgré l’effet de surprise, est brève mais violente », apprend-on.

Très vite, les forces de sécurité qui craignent un débordement réagissent. Les onze éléments de la BAS sont alors arrêtés par la police genevoise. « Plusieurs d’entre eux possédaient aussi des sprays d’autodéfense, dont la possession est réglementée en Suisse », fait savoir le Ministère public genevois. Une plainte sera alors déposée par le directeur de l’hôtel.

Avant d’être relâchés, ils ont été condamnés « à des peines de jours-amendes pour violation de domicile. Les peines vont de 50 à 80 jours-amendes avec sursis ». « Les condamnés qui résident à l’étranger doivent s’acquitter d’une amende allant de 1800 à 2700 francs », expliquent nos confrères de Le Temps.

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