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Cameroun : il sollicite le divorce parce que son épouse est trop dépensière

Après 13 années de vie commune, il accuse sa femme d’être devenue irrespectueuse, infidèle et dépensière. Madame s’oppose au divorce.

Moustapha ne veut plus supporter les injures et engueulades de son épouse. C’est la raison de sa présence devant le tribunal. Il souhaite obtenir une décision de divorce d’avec Jeanine, la mère de ses trois enfants. Dès sa prise de parole à l’audience en présence de sa femme, Moustapha, malentendant d’une oreille, raconte qu’il est enseignant et qu’il y a trois années qu’il a uni son destin à celui de Jeanine, après 10 ans de concubinage. Seulement, avec celle qu’il a jadis aimée, il souffre désormais le martyr. Ceci à cause des engueulades dont elle l’abreuve matin et soir.

Moustapha dit avoir perdu depuis longtemps toute autorité sur Jeanine. Celle-ci n’obéit plus à ses consignes et le critique plutôt. Il déplore tout, autant le train de vie élevé de sa femme, qui ne considère pas son «petit salaire» de 150 mille francs. «Je loue un studio de 60 mille francs, la ration alimentaire s’élève à plus de 40 mille francs. J’ai aussi les factures à régler, etc. Toutes ses dépenses raflent tout mon salaire. Elle ne sait pas faire les économies». Cette affirmation va susciter une réaction du juge qui trouve aberrant ce niveau de rémunération pour un enseignant. «Mon dû est beaucoup plus élevé, mais je me suis endetté à la banque pour la célébration de notre mariage. Ce sont ces prélèvements bancaires qui font maigrir ma mensualité», va-t-il expliquer.

Rival supposé

Moustapha accuse aussi Jeanine de le tromper avec d’autres hommes depuis son affectation dans une école située dans le septentrion. Il en a pour preuve, les coups de fil téléphoniques nocturnes que sa femme reçoit lorsqu’ils sont ensemble. Ce qui l’a emmené à conclure qu’il a un rival tapis dans l’ombre. Cet argument a été balayé d’un revers de la main par le juge, qui a expliqué à l’attention du public que les coups de fil ne sont pas une preuve d’infidélité.

Prenant la parole à son tour, Jeanine a raconté que le comportement de son mari résulte de ses relations avec les nombreuses maîtresses qu’il entretient dans son dos. Elle ne nie pas avoir eu de temps en temps des prises de bec avec lui, mais elle se dit humiliée par Moustapha depuis 13 ans. Selon Jeanine, le prof fait venir ses «seconds bureaux» dans leur domicile conjugal et collectionne des bambins hors du foyer. Une épreuve face à laquelle elle se dit impuissante. Néanmoins, Jeanine s’oppose au divorce au motif qu’elle aime encore son mari.

Après avoir entendu les deux parties, le juge a estimé que Moustapha est victime d’envoûtement et qu’il revient à Jeanine de le ramener à la raison. Aucun témoin n’est venu corroborer les déclarations de l’homme. L’affaire a été reportée pour la présentation des éléments de preuve de chacun et la suite des débats.

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