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Budget 2022: Voici les nouvelles directives de Paul Biya

Consolidation de la croissance, poursuite de la riposte contre la Covid-19, optimisation des recettes internes non pétrolières, et soutien à la production domestique sont, entre autres, les priorités du gouvernement Dion Ngute pour l’exercice budgétaire prochain.

août 2021, le président de la République, Paul Biya, a signé une circulaire dans laquelle, il donne les principales orientations d’élaboration du budget
pour l’exercice 2022. Selon ces directives, l’objectif reste la poursuite de la consolidation budgétaire en vue d’assurer la soutenabilité des finances publiques et garantir la bonne mise en œuvre de la Stratégie Nationale de
Développement 2020-2030 (SND30). Pour cela, plusieurs leviers devront être actionnés par l’équipe Dion Ngute. Avec comme priorités, la mise en service des grands projets infrastructurels, la poursuite de la mise en œuvre du plan
de soutien à la production des biens de grande consommation et l’amélioration du climat des affaires. À cet effet, un accent sera mis sur le renforcement de la mobilisation des recettes non pétrolières, ainsi que la maîtrise et l’amé
lioration de l’efficacité des dépenses publiques.

Au plan de la fiscalité interne, de nouvelles mesures en 2022 devraient, outre assurer l’optimisation des recettes non pétrolières, mais aussi, promouvoir un environnement fiscal favorable au développement des affaires grâce à la simplification des procédures et l’allègement du coût de la discipline fiscale. Cela va passer par : la poursuite de l’allègement des charges des entreprises directement impactées par la Covid-19, en consacrant un taux d’amor-
tissement accéléré ; la clarification du régime du précompte applicable à certains produits de grande consommation (boissons, minoterie,ciment…) ; l’allègement fiscal pour les petits contribuables ; la simplification du régime de taxation des mutations à titre gracieux (successions et donations) ; la réduction du nombre de paiements en matières d’impôts et taxes locaux ; l’allègement de l’imposition des PME, etc. S’agissant de la fiscalité de porte, il sera mis en œuvre des mesures douanières de renforcement de la compétitivité économique des entreprises nationales, d’industrialisation
et de promotion du commerce licite. La politique de l’import-substitution devra se poursuivre par le relèvement de la taxation de certains biens pour lesquels le Cameroun est engagé dans un processus de production locale.

L’intensification de la lutte contre la fraude commerciale, le renforcement du dispositif douanier de surveillance, la facilitation des échanges par la réduction des coûts et délais de

passage des marchandises, et la dynamisation de la démarche partenariale font également partie des orientations. Transformation structurelle Au plan économique, le chef de l’État camerounais prescrit la poursuite de la transformation structurelle. Il est demandé au gouvernement d’achever et de mettre en service les grands projets de première génération, d’assurer la
réhabilitation et la maintenance des infrastructures existantes, et de finaliser les cadres législatifs et règlementaires liés à la mise en œuvre de la SND30. Sont aussi attendues la mise en place du cadre règlementaire permettant
d’orienter la commande publique en biens et services vers la production locale et l’amélioration de l’accompagnement des entreprises

nvestissant dans les filières prioritaires de la SND30, notamment dans l’agro-alimentaire, le textile, le bois et la chimie-pharmacie. Les réformes initiées dans le cadre du programme économique avec le FMI doivent se
poursuivre, ainsi que la promotion de la création des zones économiques dans le pays. Le gouvernement devra développer les infrastructures de transport pour désenclaver les zones de production, soutenir le développement de l’économie numérique. La maitrise de l’inflation devra quant à elle passer par l’ac-
croissement de l’offre locale des biens et produits vivriers et le désenclavement des bassins de production, le renforcement des circuits de
conditionnement et de distribution des denrées alimentaires, et enfin la promotion d’une concurrence saine.

Sur le plan social, on a en bonne place des orientations de Paul Biya la poursuite de la stratégie globale de riposte sanitaire face à la Covid-19 en renforçant le dispositif de veille sanitaire, la recherche et l’innovation dans le domaine. Il s’agira aussi de poursuivre la mise en œuvre de la couverture santé universelle avec au centre des préoccupations les pathologies touchant particulièrement les femmes enceintes et les enfants de moins de 5 ans.
L’éducation, la formation et l’insertion professionnelle occupent également une place non négligeable.

Le gouvernement camerounais est invité à élaborer ce budget sur la base d’hypothèses qui prévoient un taux de croissance du PIB réel de 4,4%, un déflateur du PIB de 1,9%, un déficit budgétaire global de 2,0% du PIB, dons com-
pris, et un déficit du compte courant, transferts inclus de 3,5%.

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