Bastien Chalureau : nouvelle peine requise pour le rugbyman accusé d’agression raciste

Bastien Chalureau est au cœur d’une polémique depuis plusieurs semaines après une accusation pour agression raciste en 2020. Hier, le joueur du XV de France était jugé en appel et sa peine a été revue…

« Je ne suis pas raciste », avait déclaré Bastien Chalureau le 4 septembre dernier. En effet, le joueur du XV de France s’était retrouvé dans une polémique après avoir été sélectionné par Fabien Galthié pour disputer la dixième Coupe du monde malgré une accusation d’agression à caractère raciste, à charge. Les faits remontent à 2020 et les deux plaignants mettent en cause le sportif pour leur avoir lancé « Ça va les bougnoules ? » avant de leur asséner des coups sans raison.

Des allégations que le rugbyman de 31 ans nie en partie. « Je regrette énormément ce que j’ai fait, je ne suis pas raciste », avait-il expliqué en conférence de presse, début septembre, avant d’ajouter « Je n’ai jamais eu un propos déplacé envers quiconque » et « Je voulais clarifier cela devant vous, je ne suis pas un raciste mais un fédérateur. La beauté du sport c’est la diversité de sa communauté ». Malheureusement pour lui, ce mea culpa n’a pas convaincu tout le monde.

« Des propos indéniablement racistes »

Condamné en 2020 à six mois de prison avec sursis, pour « faits de violence avec la circonstance que ces derniers ont été commis en raison de la race ou de l’ethnie de la victime », le joueur de Montpellier avait décidé de porter cette décision en appel. Un choix qui a plutôt joué à son désavantage puisque l’avocat général en charge du dossier a requis une peine plus lourde pour lui.

L’avocat du joueur, Me Mendel, a tenté d’insister sur le manque d’éléments dans le dossier à l’encontre de son client. « Vous n’avez rien au dossier pour contredire les propos de M. Chalureau (…) Vous prenez les témoignages des témoins comme des témoignages objectifs. S’il n’y a pas de preuve, la présomption d’innocence s’impose. Sur le mobile à caractère raciste, vous devez le relaxer. Bastien n’est pas raciste, tout le monde le sait« , a t-il plaidé. Cependant, l’avocat général est clair. « Les faits sont établis », déplore t-il, « [les plaignants, ndlr.] évoquent des propos indéniablement racistes » alors que le Toulousain était sous les effets de l’alcool. Jugé en appel ce mardi 14 novembre, le joueur du XV de France verra son sort se sceller le 16 janvier prochain, à la révélation de la décision de la cour d’appel.