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Assassinat et remaniement : ça tombe sur la tête Dion Ngute

Le Mouvement réformateur exige la démission de Dion Ngute

Dans un communiqué signé hier mardi 14 février, le président de cette formation poli- tique appelle le Premier ministre à tirer toutes les conséquences de « son incapacité à apporter une solution à la guerre dans les régions du Nord-ouest et du Sud-ouest », en démissionnant de ses fonctions.

La triste nouvelle est venue réveiller le débat jusqu’ici en veilleuse autour du conflit armé qui secoue le Noso depuis bientôt sept ans. Cinq employés de la Cameroon development Corporation (Cdc), entreprise publique exploitant des plantations de bananes, de palmiers à huile et d’hévéa dans les régions du Sud-Ouest et du Littoral, ont été tués le 10 février 2023. Selon un communiqué rendu public par le directeur général de l’entreprise, Franklin Ngoni Njié, ces décès sont survenus lors de l’attaque d’un camion transportant le personnel par des hommes armés. Au 11 février 2023, 44 employés blessés dans cette attaque étaient encore sous soins dans un hôpital de Tiko. Après cet assassinat, plusieurs personnalités ont signé des communiqués pour condamner cet acte barbare et odieux. « C’est avec une profonde consternation que nous avons appris l’assassinat, le vendredi 10 février 2023, de cinq employés de la Cameroon Development Corporation (Cdc) à Mondoni dans la commune de Tiko, département du Fako lors d’une attaque par les hommes armés qui a également fait près d’une quarantaine de blessés selon la presse nationale. Il s’agit incontestablement d’un drame de plus qui rallonge la longue liste des horreurs de la guerre dans les régions du nord-ouest et du sud-ouest en proie à un conflit absurde qui oppose des groupes armés à l’armée nationale. Le Mouvement Réformateur présente ses sincères condoléances aux familles des victimes, à l’ensemble du personnel de la Cdc et souhaite prompte guérison aux nombreux blessés de ce drame », écrit d’entrée Samuel Billong, président national du Mouvement réformateur (Mr). Et l’homme qui réitère son appel au dialogue pour mettre fin à la guerre civile dans le Noso, relève pour le déplorer « l’obstination du gouvernement à favoriser la voie des armes comme solution à ce conflit inutile qui continue de faire des victimes aujourd’hui estimées à plusieurs milliers, ainsi que de nombreux déplacés qui vivent dans le désarroi et la douleur permanente depuis six ans ».

Sauver la République et la démocratie

Mieux, constatant l’imbroglio gouvernemental sur la résolution de la crise dans les régions anglophones comme « l’illustre le rétropédalage du Gouvernement suivant le récent communiqué du ministre de la Communication sur les pourparlers entre belligérants sous l’égide de la Fédération du Canada », le Mouvement réformateur appelle le Premier ministre à « tirer toutes les conséquences de son incapacité à apporter une solution à la guerre dans les régions du Nord-ouest et du Sud-ouest en démissionnant de ses fonctions ». Et pour conclure, la formation politique réitère son appel à un Gouvernement d’union nationale pour mettre un terme à la guerre civile dans le Noso et « assurer une transition démocratique et paisible au sommet de l’Etat au terme de l’actuel mandat du président de la République ». D’ailleurs, c’est inscrit en noir et blanc dans le Manifeste rendu public en 2021. « Notre engagement politique repose sur les principes fondateurs de la charte des Réformateurs. Notre profond engagement pour sauver la République et la démocratie au bénéfice de la paix dans notre pays nous conduit à transcender nos clivages régionaux, ethno-linguistiques, socio-professionnels, religieux et générationnels autour d’un grand Mouvement. Notre ambition est de créer à l’intention des camerounaises et camerounais, une nouvelle force politique. L’évolution de la participation à la vie politique des populations entre le début des années quatrevingt-dix à nos jours, loin de traduire une érosion de citoyenneté, exprime le rejet d’une certaine politique et appelle à faire la politique autrement », justifiait Samuel Billong il y’a deux ans.

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