Après Maisons du monde et Zodio, cette enseigne de bricolage adorée des Français mal en point ?

C’est l’hécatombe ! Après les récents revers de Maisons du monde qui a annoncé via un communiqué le 12 mars dernier « 40 à 50 fermetures ou transferts de magasins » d’ici à 2026, et la disparition de Zodio pour laisser place à Alinea, c’est maintenant une enseigne de bricolage qui se trouve dans la tourmente.  

Les Français sont pourtant de bons bricoleurs. Qu’il s’agisse de passer un petit coup de peinture ou encore de réparer un meuble, ils préfèrent d’ailleurs bien souvent réaliser eux-mêmes leurs petits travaux plutôt que de faire appel à un professionnel. Toutefois, le bricolage a un coût. Et à l’heure où le pouvoir d’achat des français est mis à mal, certains préfèrent alors se tourner vers le commerce en ligne ou les enseignes à prix discount.

Une enseigne de bricolage bien connue des Français en perte de vitesse

C’est dans ce contexte économique morose et suite à un recul de 5,9% de ses ventes l’an dernier que l’une des plus grandes enseignes de bricolage, Castorama, a annoncé d’importants changements avec notamment un grand plan de restructuration afin d’éviter la faillite. Un coup de massue pour l’enseigne qui appartient au groupe britannique Kingfisher, avec Brico Dépôt, et compte aujourd’hui près de 2 000 magasins dans huit pays, dont le Royaume-Uni, l’Irlande, la France et la Pologne.

Selon le directeur général du groupe, Thierry Garnier, la France a notamment été « affectée par un faible niveau de confiance des ménages », comme il le souligne dans un communiqué datant du 25 mars dernier. L’enseigne compte de ce fait mettre en place un plan de restructuration massive dont l’objectif est de booster les performances de ses activités françaises pour faire face à la situation. Thierry Garnier a d’ailleurs apporté quelques précisions sur la stratégie adoptée :« un nouveau plan destiné à simplifier l’organisation en France et à améliorer significativement la performance et la rentabilité de Castorama France, plan qui prévoit notamment l’optimisation et la modernisation du réseau de magasins ».

Un grand plan de restructuration envisagé par l’enseigne de bricolage

Concrètement, il faut s’attendre à de gros changements. Treize magasins sur les 95 présents en France, et dont les adresses n’ont pour le moment pas été communiquées, vont subir d’importants travaux de modernisation. Parmi ces derniers, trois verront leur surface réduite. Enfin, un magasin de l’enseigne passera sous la bannière de Brico Dépôt, autre enseigne du groupe, vraisemblablement plus rentable. Selon les informations recueillies par actu.fr, il s’agirait du magasin Castorama de Montgeron situé dans le département de l’Essonne.

Finalement, un tiers des magasins Castorama est concerné par cette restructuration. Mais l’enseigne ne compte pas s’arrêter là. Elle prévoit également d’augmenter ses ventes en ligne et de se concentrer sur la rénovation énergétique, en forte demande. Plus de 500 000 références produits vont ainsi être ajoutées au catalogue pour relancer les ventes notamment en ligne avec une nouvelle marketplace.

Des prévisions 2024-2025 revu à la baisse pour l’enseigne de bricolage

Enfin, il est prévu de mettre en place, bien qu’à l’état de test pour le moment, un modèle de franchise. Deux magasins Castorama français sont concernés. Reste à espérer que ce nouveau plan de restructuration aura un impact positif sur le chiffre d’affaires du groupe.

L’enseigne a d’ailleurs reconsidéré ses prévisions pour l’année 2024-2025 à la baisse, selon son communiqué. Alors qu’elle avait projeté un résultat net de 568 millions de livres sterling, elle a finalement revu sa copie en annonçant un résultat net ajusté avant impôt « compris entre environ 490 et 550 millions de livres sterling » pour l’exercice 2024-2025.