Les cancers de l’ovaire et du larynx causés par une exposition à l’amiante viennent d’être reconnus comme maladies professionnelles. Une reconnaissance qui permettra aux patients d’être mieux indemnisés. Quels sont les patients concernés ?
Classé cancérogène dès 1977 par le Centre International de Recherche sur le Cancer (CIRC), l’usage de l’amiante en France est interdit depuis 1997. Toutefois, de nombreux matériaux contenant de l’amiante sont encore en place aujourd’hui et constituent autant de sources d’exposition pour les professionnels du bâtiment. Selon un rapport du Haut Conseil de la Santé Publique publié en 2014, d’ici 2050, le nombre de décès par cancer du poumon dus à l’amiante serait de 50 000 à 75 000, auxquels s’ajoutent de 18 000 à 25 000 décès par mésothéliome.
Ce chiffre est sous-estimé puisqu’il n’intègrait pas les décès par cancer du larynx ou de l’ovaire liés à l’exposition à l’amiante. Mais dans un décret publié le 14 octobre au Journal Officiel, les cancers de l’ovaire et du larynx provoqués à la suite d’inhalation de poussières d’amiante, viennent à leur tour d’être reconnus comme maladies professionnelles.
Sont concernés par cette reconnaissance, les personnes qui souffrent d’un cancer primitif du larynx, d’une dysplasie primitive de haut grade
du larynx, ou d’un cancer primitif de l’ovaire à localisation ovarienne, séreuse tubaire ou séreuse péritonéale.
Dans le Décret du 14 octobre 2023, une liste limitative des travaux susceptibles de provoquer ces maladies a été publiée. Ce sont les :
Le délai de prise en charge est de 35 ans (à condition d’avoir été exposé à l’amiante pendant au moins 5 ans.
Selon l’Anses, les maladies liées à l’amiante représentent aujourd’hui la deuxième cause de maladies professionnelles et la première cause de décès liés au travail (hors accidents du travail).
La reconnaissance de deux nouveaux cancers comme maladies professionnelles permettra aux travailleurs concernés par cette exposition et atteints de cancers du larynx ou de l’ovaire « de bénéficier de meilleures possibilités d’indemnisation et d’accompagnement ».
Les travailleurs éligibles « peuvent se rapprocher de leur caisse primaire d’assurance maladie pour déposer une demande d’indemnisation et obtenir une reconnaissance de leur pathologie en maladie d’origine professionnelle », ajoute le décret.
Dans un bulletin publié en 2015, l’ex InVS (aujourd’hui Santé publique France) faisait part d’une augmentation sensible des nouveaux cas de cancer de la plèvre entre la fin des années 1990 et la fin des années 2000, notamment chez les femmes, alors que pour 28% d’entre elles, aucune exposition à l’amiante n’est avérée.
« Nos résultats suggèrent que le pic d’incidence n’est peut-être pas encore atteint, contrairement à ce qui avait pu être avancé précédemment », suggèrait Anabelle Gilg, épidémiologiste. Celle-ci reconnait également qu’ « on ne sait pas très bien pourquoi » le nombre de mésothéliomes (l’autre nom du cancer de la plèvre) est en augmentation chez les femmes. Pour la première fois également, les chercheurs s’étaient penchés sur deux autres cancers, ceux du larynx et de l’ovaire, que l’agence pour le cancer de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a ajouté en 2009 à la liste des maladies causées par une exposition à l’amiante. Ils ont estimé que chaque année, 129 à 731 nouveaux cancers du larynx et 46 à 55 cancers de l’ovaire pourraient être imputés à une exposition professionnelle à l’amiante.
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