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Alternance politique: Voici pourquoi Charlotte Dipanda ne veut plus entendre parler du régime Biya

• Charlotte Dipanda a réitéré qu’il serait bien d’assister à un changement au sommet de l’Etat

• C’était lors de la conférence de presse organisée le 14 mai dernier pour la promotion de son nouvel album

• Les soutiens et adversaires de Franck Biya à Etoudi

Plusieurs artistes de la musique camerounaise ne cachent plus leur envie de vivre l’alternance politique tant espérée par les populations. Si certains comme Valséro et Longue Longue ont choisi d’exprimer leurs opinions à travers leurs chansons, d’autres comme la Diva Charlotte Dipanda profitent des plateaux télé pour défier le pouvoir de Yaoundé.

Lors de la conférence de presse organisée le 14 mai dernier pour la promotion de son nouvel album, Charlotte Dipanda a réitéré qu’il serait bien d’assister à un changement au sommet de l’Etat comme elle la fait lorsqu’elle a été reçue par nos confrères de la chaine de télévision Voice of America (VOA.
«Il n’y avait pas matière à en rougir en tant que citoyenne, pas en tant que chanteuse. En tant que citoyenne je pense que personne ne peut nous enlever le droit de dire notre société puisqu’on la vit. C’est pour dire combien les problèmes de ce pays me concernent comme ils vous concernent. Je peux me tromper en disant quelque chose. J’ai le droit. Mais on ne peut pas m’enlever le droit de dire ce que je pense. Ce n’était pas de la science infuse, je n’opposais rien à personne. Je pensais juste que c’est comme pour tout…
Cela fait 20 ans que je fais ce métier, j’ai eu l’idée de voir comment ça se passe ailleurs, de prendre ce qui fonctionne peut-être mieux ailleurs et le ramener dans mon travail et tout simplement ce que je disais n’était absolument pas personnel. Après le débat est allé un peu dans tous les sens. Mais beaucoup de gens ont compris. D’autres n’ont pas compris. Il ne faut pas toujours vouloir que les choses aillent dans un seul sens. C’est cette différence-là qui rend le débat intéressant», a-t-elle réitéré lors de la rencontre.

Comme si cela ne suffisait pas, Charlotte Dipanda persiste et signe que sur la question, sa position ne changera pas.
«Je suis née dans ce pays avec le même fonctionnement, j’aspire à mieux. C’est humain même si le mieux-là n’est pas forcément ce qui va résoudre tous nos problèmes, mais c’est l’instinct humain qui voudrait qu’on passe un cap, et qu’on se dise: «à l’époque c’était avec tel, maintenant c’est avec Charlotte et demain ce sera avec une autre personne. Pour moi, il n’y a pas de débat en fait», insiste-t-elle.

NOTE CONFIDENTIELLE: voici les soutiens et adversaires de Franck Biya à Etoudi

C’est un secret de polichinelle au Cameroun. Franck Emmanuel est bel et bien dans la course pour la succession de son père à la tête du Cameroun. Et dans le sérail, cette ambition ne fait pas l’unanimité.

L’actuel conseiller de Paul Biya (Franck Biya) peut compter sur le soutien indéfectible de certaines personnalités dont le ministre des Finances Louis Paul Motaze, qu’il appelle affectueusement « Grand frère » et l’actuel Vice-président de la Beac, Evou Mekou, et du directeur du cabinet civil, Samuel Mvondo Ayolo, l’homme qui rend compte des moindres détails à Paul Biya. Mais ce ne serait pas le cas de la première Dame Chantal Biya avec qui les relations ne sont pas toujours mielleuses malgré les multiples interventions du locataire du palais d’Etoudi.

Dans une note confidentielle publiée par le lanceur d’alertes Boris Bertolt, l’on apprend que, le tout puissant secrétaire général de la présidence de la République, Ferdinand Ngoh Ngoh, le poulain de Chantal Biya, ne cache pas non plus ses ambitions présidentielles. Il aurait d’ailleurs la mainmise sur plusieurs départements stratégiques du pouvoir, notamment « l’unité d’élite de l’armée camerounaise le BIR, une partie du renseignement et la moitié du gouvernement dont il a personnellement contribué à faire nommer. »

Ci-dessous l’intégralité de la note confidentielle

Au sein du sérail, il lui a déjà été attribué un nom de code : HP3. C’est à dire troisième président de la République du Cameroun. Derrière son père, Paul Biya (HP), l’épouse de son père, Chantal Biya (HP2). C’est dire que même s’il n’occupe jusqu’à présent que le poste de conseiller spécial de Paul Biya, l’influence croissante de Franck Biya dans les sphères du pouvoir n’est plus un conte de fée.

Une influence alimentée ces dernières semaines par des ambitions de succession à son père qui lui sont prêtées. Lui de son côté dément, n’hésitant pas à indiquer qu’il est revenu au Cameroun juste pour aider son papa vieillissant. Mais de nombreux signaux alimentent la polémique : la multiplication de concertations avec des ministres, son implication de plus en plus importante dans des dossiers majeurs, les contacts à l’international mais plus particulièrement le feu vert passif accordé à un mouvement appelé « Mouvement des Franckistes pour la Réconciliation nationale » dont l’objectif affiché est ouvertement de porter Franck Biya à la tête du Cameroun après son père. Une situation qui ne laisse plus l’opinion publique nationale et internationale indifférente dans un contexte de succession dynastique en préparation au Tchad.

Mais les choses ne s’annoncent pas aussi faciles que cela pour Franck Biya. S’il pourra compter sur des soutiens familiaux tels que Evou Mekou, l’actuel Vice-président de la Beac, Louis Paul Motaze, « son grand frère » comme il l’aime l’appeler, c’est du côté de la présidence de la République que les premières barrières semblent se trouver.

A commencer par sa belle – mère, Chantal Biya dont les liens bien que cordiaux aujourd’hui ne se sont pas pour autant resserrés. « Chantou » entretenant toujours une méfiance à l’égard de Franck et vice-versa. D’ailleurs Paul Biya avait dû intervenir pour mettre un terme à la guerre des tranchées entre les deux. N’empêche que l’intervention de Chantal Biya sur des dossiers dont elle n’a souvent aucune maitrise l’exaspère parfois. Mais il y a également l’actuel secrétaire général de la présidence de la République, Ferdinand Ngoh Ngoh, le poulain de HP2.

Ses ambitions sont un secret de polichinelle. D’ailleurs, Ngoh Ngoh l’a personnellement confié à des diplomates occidentaux en poste à Yaoundé. Lui qui contrôle déjà l’unité d’élite de l’armée camerounaise le BIR, une partie du renseignement et la moitié du gouvernement dont il a personnellement contribué à faire nommer. D’ailleurs la « Galaxie Ngoh Ngoh » le lui rend bien.
Dans les coulisses, les proches de Ngoh Ngoh parmi lesquels des jeunes loups aux dents longues ne cachent pas qu’ils ne tolèreront pas une candidature de Franck Biya qui pourrait signifier d’après d’eux « le déclenchement des hostilités ». Ce n’est malheureusement pas tout.

Toujours au cœur du Palais, un homme que l’on n’entend presque pas, que l’on ne voit presque jamais voit pour l’instant d’un mauvais œil cette agitation autour de Franck Biya: Oswald Baboke, père de la jeune artiste Indira Baboke et directeur adjoint du cabinet civil. Réputé « efficace et pondéré », mais également ambitieux, Franck Biya est adversaire générationnel et craint que sa candidature ne soit le début de l’effondrement du système.

D’ailleurs c’est à Oswalde Baboke que l’on prête un texte en circulation sur whatsap depuis lundi soir sous le pseudonyme « Ibrahim B » intitulé :
« Le silence noble de Franck BIYA ». Dans lequel il affirme que: « Fidèle à ses convictions et aux valeurs reçues de son très illustre géniteur, le fils de Paul BIYA est, et reste, complètement désintéressé… Allez chercher le successeur de l’homme lion, loin, très loin de la famille BIYA ! »
Distraction, vœux pieux rien n’est moins sûr. Cependant ce qui est certain c’est qu’une entrée en scène de Franck Biya perturbera les calculs de plusieurs dont Oswald Baboke. Bien que dans son texte, il jette quelques roses à Franck en soulignant : « Quant à Franck Emmanuel BIYA, son silence est noble. Les Camerounais l’aiment ainsi. Il est resté égal à lui-même, humble et effacé. ». Qu’elle est belle la politique !

Mais, à Etoundi, HP3 peut compter sur un soutien inconditionnel, le directeur du cabinet civil, Samuel Mvondo Ayolo, l’homme qui rend compte des moindres détails à Paul Biya. « Tonton Samy » comme on l’appelle affectueusement ne cache pas qu’il soutiendrait l’éventualité d’une course à la succession de Franck Biya avec lequel il entretient des relations très étroites.

N’empêche que dans ce tourbillon, dans la tête du « petit », l’idée fait progressivement son chemin.

Source: www.camerounweb.com

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