à la uneCamerounPolitiqueSociété

Agression: des policiers font ‘lire l’heure’ à une députée du PCRN à la DRPJ Douala

Au Cameroun, n’importe qui peut être victime de l’agression des hommes et femmes en tenue, dont les abus sont de plus en plus incompréhensibles. C’est au tour de la députée Roland Ngo ISSI de goûter à l’arbitraire.

Dans un communiqué publié il y a quelques heures, le porte-parole du PCRN, Anne Féconde Noah, a dénoncé l’agression de la cadre du parti et demande au Délégué Général à la sûreté Nationale, de « prendre toutes les dispositions afin de rétablir l’autorité bafouée de l’honorable Rolande Ngo Issi ».

Ci-dessous le communiqué du PCRN

« Suite à un différend civil qui oppose Monsieur MBOCK Ulrich à un partenaire de travail, l’Honorable Ngo ISSI Rolande épouse du susnommé, ayant été citée comme témoin, s’est rendue à la DRPJ du Littoral à Douala.

Arrivée sur les lieux et après être restée debout pendant un certain temps, l’une des enquêtrices a demandé à l’honorable de prendre place sur un siège disponible.

Curieusement, quelques temps après , notre camarade a été prise à partie par un groupe de policiers, qui lui demandaient de se lever, à force de propos outranciers et d’invectives, ce en dépit des explications qu’elle a continué de leur fournir.

Néanmoins, elle s’est levée dudit siège. Pendant que cet échange avait cours , l’Honorable a observé qu’un policier invitait le protagoniste à filmer la scène et à mettre la vidéo sur les réseaux sociaux.

Le concerné a donc entrepris de la filmer, ceci malgré la forte opposition de l’Honorable à cette prise de vidéo, ce qui est d’ailleurs de son droit.
La loi n010/012 du 21 Décembre 2010 relative à la cyber criminalité, sanctionne clairement la prise et l’enregistrement d’image, d’une personne contre son gré.
Il y a par ailleurs lieu de d’indiquer que le comportement de ces policiers , est constitutif de l’infraction d’abus de fonctions, réprimé par l’art 140 du code pénal.

Cette attitude de certains policiers, qui consiste à agresser de façon récurrente les députés femmes du PCRN , est inadmissible dans un état de droit.

A TITRE DE RAPPEL:

Les députés hommes et femmes sont les représentants du peuple, au même titre que le Président de la République.

Article 2 de la constitution camerounaise

Al 2. «La souveraineté nationale appartient au peuple camerounais qui l’exerce soit par l’intermédiaire du président de la République et des membres du parlement, soit par voie de référendum.

Aucune fraction du peuple, ni aucun individu ne peut s’en attribuer l’exercice »
Art 4 de la constitution Camerounaise :

« L’AUTORITÉ DE L’ÉTAT EST EXERCÉE PAR :

-LE PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE.
-LE PARLEMENT. »

A CET EFFET , LE DÉPUTÉ EST UNE AUTORITÉ DE L’ÉTAT AU MÊME TITRE QUE LE PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE. A CE TITRE , IL MÉRITE LE MÊME RESPECT.
On ne pourrait pas imaginer des policiers en train d’invectiver le Président de la République de cette façon.

Le Bureau Politique du parti Camerounais pour la Réconciliation dénonce fermement cette agression et demande à Monsieur le Délégué Général à la sûreté Nationale , de prendre toutes les dispositions afin de rétablir l’autorité bafouée de l’honorable Rolande Ngo Issi, représentante du peuple qui exerce l’autorité de l’Etat ».

Please follow and like us:

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

RSS
Follow by Email
YouTube
Pinterest
LinkedIn
Share
WhatsApp