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Affaire Glencore : Kamto, Nintcheu, Cabral Libii et autres mettent la pression sur le gouvernement

C’est le scandale du moment au Cameroun. Le Cameroun, à travers deux de ses plus grandes entreprises publiques, est éclaboussé par un nouveau scandale de corruption, cette fois à l’international. Il s’agit de la Société nationale des hydrocarbures (SNH) et de la Société nationale de raffinage (SONARA) dont des responsables auraient reçu des pots-de-vin d’environ 7 milliards de Fcfa de la part de Glencore Plc, une société multinationale anglo-suisse de négoce de matières premières et d’exploitation minière, pour favoriser les opérations de celle-ci au Cameroun. Poursuivie par les justices anglaise et américaine pour des actes de corruption, la multinationale, a reconnu avoir corrompu pendant des années des agents publics dans plusieurs pays d’Afrique dont le Cameroun.

Suite à ces aveux, La classe politique exige des enquêtes à la suite des révélations faisant état du paiement de pots-de-vin d’environ 7 milliards Fcfa à certains responsables de ces deux sociétés d’État par la multinationale Glencore.

Toutes ces figures de l’opposition camerounaise demandent que la lumière soit faite et les responsabilités établies dans cette affaire de corruption de la multinationale Glencore.

Le Cameroun est épinglé dans cette affaire avec un montant allégué de 7 milliards de FCFA reversés notamment à des hauts fonctionnaires. Les hommes politiques de l’opposition demandent que la lumière soit faite et les responsabilités soient établies.

Le premier à avoir tiré la sonnette d’alarme est l’avocat Akere Muna. L’ancien candidat à l’élection présidentielle 2018 a écrit à la Conac, organisme gouvernemental en charge de la lutte contre la corruption.

Cette sortie a entraîné derrière une série de réactions, à l’instar de celle de Cabral Libii, député du PCRN. Il exige à « la justice camerounaise à emboîter le pas à la justice anglaise afin de déterminer l’ampleur du désastre pour le Cameroun ».

Dans une tribune rendue publique le 29 mai, Maurice Kamto du MRC réclame « un audit général et indépendant de l’ensemble du circuit de la production, de la vente, de l’importation et du stockage des produits pétroliers au Cameroun ». Et les réactions ne s’arrêtent pas là, rappelle Actu Cameroun.

A l’assemblée nationale, le député Joshua Osih a appelé à l’ouverture d’une enquête parlementaire. Selon le cadre du SDF, cette enquête permettra d’évaluer l’ampleur de la corruption dans le secteur pétrolier. Mais également de déterminer le montant du préjudice subi par le Cameroun afin de faire payer par Glencore les dommages et préjudices de l’État.

Le député Jean Michel Nintcheu monte lui aussi au créneau. « Il est impératif de dégager, côté Cameroun, toutes les responsabilités qui s’imposent dans cette affaire scabreuse qui ne saurait rester impunie. Des enquêtes approfondies de la Chambre des comptes et de l’Anif sont indispensables pour démêler l’écheveau et les coupables doivent par la suite être sévèrement punis conformément à la loi. Les crimes économiques sont imprescriptibles. La leçon à tirer de ce scandale est qu’on n’a décidément pas encore sorti tous les cadavres des placards de ce long règne qui dure depuis près de 40 ans », explique-t-il dans une réaction publiée sur sa page Facebook hier dimanche.

Selon le cadre du SDF, ce vaste scandale met en mal l’image du Cameroun. C’est pourquoi une enquête doit être ouverte pour savoir si la « multinationale Glencore qui est active dans le négoce des matières premières a-t-elle accordé des prêts au Cameroun en échange du pétrole camerounais à commercialiser dans le futur ? Quelle est la nature de cet accord qui avait été signé entre Glencore et la partie camerounaise représentée par la SNH et la Sonara, puisqu’il s’agit du négoce du pétrole ? Des responsables camerounais impliqués dans la chaîne de corruption ont perçu sept (07) milliards de FCFA de pots de vin. C’est inacceptable. Qui sont les fonctionnaires impliqués dans cette affaire de corruption à grande échelle ? Qui sont ceux qui étaient les donneurs d’ordre quand on sait que la gestion de notre pétrole à grande échelle relève de la souveraineté nationale ? »

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