Les récentes déclarations de Charles Émile Abdou Ciss, ancien directeur de la solde limogé en 2022, ont jeté une ombre de doute sur la sincérité du budget 2024. Selon ses propos relayés par Satv.sn et Source A, le budget annoncé à hauteur de 7000 milliards de francs CFA par l’ex-ministre des Finances et du Budget, Moustapha Bâ, serait entaché d’irrégularités.
L’accusation principale porte sur ce qui semble être une manipulation des chiffres, avec un « gonflement » des recettes. Charles Émile Abdou Ciss affirme que le gouvernement sortant aurait inclus de manière injuste les emprunts dans les recettes budgétaires. Cependant, selon les normes de l’UEMOA en matière de prévisions et de comptabilité, cette pratique est formellement interdite.
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En effet, les emprunts, considérés comme des encaissements précaires destinés à être remboursés, ne doivent pas être comptabilisés comme des recettes. De même, les amortissements de la dette ne doivent pas être inclus, mais plutôt les intérêts de celle-ci. Ces nouvelles méthodes de classification budgétaire, adoptées dans le cadre harmonisé de 2009, auraient été ignorées lors de l’élaboration du budget 2024.
Charles Émile Abdou Ciss va jusqu’à affirmer que cette « absence de sincérité » dans le budget aurait été cachée au nouveau ministre des Finances, Cheikh Diba, par son prédécesseur. Il dénonce un manque d’ »élégance républicaine » de la part du ministre sortant, qui aurait attendu son départ pour révéler les problèmes potentiels à son successeur.
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Face à ces accusations, l’ancien directeur de la Solde appelle le nouveau ministre des Finances à fournir des explications claires sur la situation réelle du budget et à informer la population en toute transparence.
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