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33 ans au FNE: voici Camille Moute à Bidas, le plus ancien des anciens DG de société au Cameroun

Plusieurs Directeur Généraux des sociétés d’Etat du Cameroun sont toujours à leurs postes depuis de nombreuses années, alors qu’il ne devraient plus l’être. C’est le cas de Camille Moute à Bidas, DG de la FNE.

Au Cameroun, la loi est claire, aucun DG ne doit faire plus de 9 ans à son poste. Mais il existe plusieurs qui sont aux affaires depuis les années 1990. Parmi ces DG, il y a Camille Moute à Bidas, nommé DG du FNE depuis 1990.

Né le 18 juillet 1949 à Bafia, Camille Moute à Bidas est marié et père de dix enfants. Il est le père de Luc Mbah à Moute, basketteur professionnel évoluant aux Etats-Unis.

Il commence sa carrière professionnelle en 1970. Il occupe plusieurs postes de responsabilités au sein de la Société nationale d’investissement (SNI) jusqu’à sa nomination comme directeur général du fond national de l’emploi le 5 juillet 1991. Il a aussi été président d’honneur de l’Association mondiale des services publics d’emploi (AMSEP). Il a été président de l’AMSEP de 1998 à 2009.

Camille Moute est militant du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC).Il a été personne ressource du RDPC dans le Mbam et Inoubou entre 1998 et 2001. Il est actuellement membre titulaire du comité central du RDPC, comme personnalité désigné par le président de la république.

Il est aussi le co-fondateur et président exécutif de l’association MBAM’ART & DEVELOPPEMENT.

Camille Moute porte aussi la casquette d’écrivain et il a écrit plusieurs ouvrages sur la problématique de l’emploi et du chômage, mais aussi de la vulgarisation de la culture mbamoise. C’est le cas avec son livre intitulé « Le mariage traditionnel chez les Bëkpäk (Bafia) » édité par la SOPECAM en 2015. Dans cet ouvrage il décrit les différentes formes de mariage qui existe dans le peuple Bafia et la procédure ainsi que les étapes à respecter pour le mariage.

Son livre le plus populaire, pour avoir suscité de nombreuses critiques et controverses, est doute celui lié à la problématique de l’emploi en Afrique subsaharienne : « L’emploi en Afrique au Sud du Sahara. Que faire ? » sorti le 3 août 2009 et édité par Ifrikiya. Selon Bruno Bekolo Ebe et par ailleurs ancien recteur de l’université de Douala, l’ouvrage est un « plaidoyer vigoureux et lucide sur la question de l’emploi ». En temps qu’économiste, il apprécie le diagnostic posé par l’auteur et surtout les solutions préconisées. Il souhaite que l’ouvrage modifie la perception que les décideurs ont de l’emploi et de la croissance. D’où selon lui la nécessité d’inverser le paradigme entre ces deux concepts avec l’idée que c’est du taux de chômage le plus bas que se définit le taux de croissance. En quelques mots, les Etats doivent en priorité relancer non pas des taux de croissance élevé avec du chômage mais plutôt le plein emploi avec le taux correspondant de croissance. Le livre a surtout été bien accueilli dans la communauté internationale, estudiantine, les chefs d’entreprises et des membres des organisations syndicales.

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